Jura: l'artiste Rachel Monnat questionne la mort

Le Service du cheminement de la Foi (SCF) du Jura pastoral a donné la parole à l’écrivaine et artiste jurassienne Rachel Monnat qui évoque son dernier livre d’autofiction intitulé Je suis mort. L’autrice y évoque en toute franchise la mort. Lors de la conférence qui s’est tenue début février au Centre Saint-François à Delémont, Rachel Monnat a invité le public à se questionner sur son rapport à la mort, mais également au corps.

Réalisation: Jean-Claude Boillat/SCJP

Née en 1979 dans le canton du Jura, Rachel Monnat a passé une enfance baignée dans la religion. Après avoir travaillé six ans comme infirmière, la Jurassienne ne trouve plus sa place dans son métier. Elle décide donc de tout quitter et de sortir des sentiers battus pour devenir modèle pour les peintres, les dessinateurs et les sculpteurs. Portée par un besoin de s’exprimer artistiquement, elle crée et joue deux «seuls sur scène» en tant qu’autrice, comédienne, chanteuse, danseuse et productrice.

En 2021, elle crée sa maison d’édition Accrosens Éditions et sort consécutivement L’intouchable nudité et Un jour, j’ai jailli. Essayant de comprendre des thèmes qui touchent beaucoup de monde qui semblent encore tabous, Rachel se laisse porter par des questions de sexualité, de nudité et de mort qu’elle met en scène dans ses livres ou sur scène. Initialement prévu en spectacle, elle a finalement décidé de faire paraître Je suis mort sous forme de nouvelles à la fin 2023

Partir de celui qui est mort pour le laisser nous raconter son histoire. Voilà le défis que s’est lancé Rachel Monnat en se mettant dans la peau de personnages décédés. Pour beaucoup, la perspective de s’en aller semble angoissante. Qu’est-ce qu’il y a après? Au travers de son livre, l’autrice nous invite à nous recentrer sur notre corps pour apprécier la vie. Rachel Monnat rappelle que la mort est là et que la refuser c’est s’empêcher de vivre pour ne pas mourir.

Être en paix avec cette dernière permet de prendre conscience qu’elle ne gomme pas tout. En effet, les personnes décédées restent présentes dans l’amour que leur portent les vivants. Selon Rachel Monnat, la vie n’est jamais aussi intense que lorsqu’on est proche de la fin. (cath.ch/jurapastoral/bh)

Rédaction

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