Vaud: Centre nautique des jeunes catholiques dans le canton de Vaud (JCVD) à Founex
Founex, 2 octobre 1998 (APIC) Aucun avis de tempête pour Martial Cherix. A 30 ans, cet animateur pastoral a tout à fait les pieds sur terre, malgré sa forte attirance pour l’eau. Ancien sportif de compétition, il a aujourd’hui la responsabilité du centre nautique des jeunes catholiques dans le canton de Vaud (JCVD) à Founex. Un centre, qu’il a créé pour les jeunes de 15 à 25 ans, proposant aussi bien une activité physique qu’un accompagnement spirituel. Discussion sans vague.
« Il s’agit d’une démarche avant tout personnelle. Je suis arrivé l’Eglise par la pratique du sport. En compétition, lorsque je me retrouvais face à un adversaire, j’avais de la peine à comprendre pourquoi j’étais fort certains moments et si faible à d’autres. C’est là que je me suis posé mes premières et grandes questions spirituelles », explique son créateur, Martial Cherix, animateur pastoral sur La Côte. et « capitaine » du centre nautique des (JCVD).
Jean-Charles Zufferey: Comment l’idée de créer un centre nautique pour les jeunes vous est-elle venue?
Martial Cherix: J’ai fait du rink-hockey jusqu’à l’âge de 22 ans. Ensuite, après avoir quitté la compétition, je me suis engagé au sein des JCVD. J’y ai rapidement fréquenté des jeunes de ma paroisse. Le sport était toujours présent dans mon esprit, mais différemment. Je voulais davantage partager ma passion avec les autres. Durant un été, j’ai organisé dans la région des journées d’initiation à la planche à voile. Puis, à la demande de plusieurs jeunes, cette expérience s’est prolongée sous la forme d’un camp en Bretagne.
L’objectif était de prendre conscience de l’importance de l’eau dans notre vie d’hommes et de femmes, mais aussi dans notre vie chrétienne. A la planche, s’est alors ajoutée la voile. Le camp s’est magnifiquement bien déroulé, à tel point qu’un suivi a été réclamé par les jeunes. De ces moments forts est donc née mon envie de créer un centre nautique. J’ai d’ailleurs consacré mon travail de diplôme final à l’Institut romand de Formation aux Ministères (IFM) au « sport dans la pastorale des jeunes ». Il m’a servi de base de réflexion dans le développement de cette nouvelle activité pastorale ».
J.-C. Z.: Comment fonctionne, pratiquement et par rapport à l’Eglise catholique, votre centre nautique à Founex?
M. C.: « Cela dépend des conditions climatiques, mais notre centre est généralement ouvert d’avril à octobre. Nous nous réunissons tous les quinze jours, le mardi soir de 19h00 à 21h00, et certains week-ends. A la demande des participants, il peut aussi offrir d’autres projets. Nous avons, par exemple, participé au « Bol d’Or » cette année. C’était un événement. Nous possédons actuellement deux bateaux et notre centre se situe sur le terrain de la paroisse catholique St-Robert à Founex. Le choix de ce lieu découle de sa situation géographique, de l’ouverture du curé, Henri Kowalski, à ces nouvelles pratiques pastorales. La proximité de l’église et des locaux paroissiaux qui confèrent à notre centre une certaine appartenance ecclésiale.
J.-C. Z.: Quels sont les premiers objectifs de votre pastorale et, concrètement, comment vous y prenez-vous pour les atteindre?
M. C.: Nous voulons permettre aux jeunes de développer leur vie de foi et d’y réfléchir. Nous souhaitons également leur faire prendre conscience qu’ils font partie du peuple de Dieu et qu’ils peuvent prendre des initiatives, en témoignage de cette appartenance.
Concrètement, nous travaillons d’abord le physique, centré sur les activités nautiques, permettant à chacun d’acquérir les bases théoriques et pratiques. L’accompagnement spirituel est ensuite constitué de temps de partage et de prière. Il s’agit d’établir un lien entre le vécu et l’expérience de chacun, à la lumière de la Bible. Cette pastorale, un peu différente, a beaucoup de succès auprès des jeunes. Nous sommes fréquemment une quinzaine. Nous avons aussi des visites spontanées, qui finissent par se régulariser. Ici, les jeunes se sentent chez eux.
J.-M. Z.: Vous êtes-vous heurté à certaines réticences en proposant la création du centre nautique à Founex?
M. C.: Les nouveaux projets séduisent souvent les jeunes. Ils se posent généralement moins de questions que les adultes. Peut-être sont-ils plus audacieux? En tout cas, ils ne sont pas insouciants. Nous ne déplorons aucun incident depuis le démarrage de nos activités nautiques. En ce qui concerne les adultes, c’est surtout par manque d’information qu’ils nous interpellent. (apic/jcz/ab)
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