Diminué par ses difficultés respiratoires, le pape François n’a une nouvelle fois pas lu son enseignement adressé aux participants d’un cours sur le «For interne» proposé par la Pénitencerie apostolique, le tribunal du Vatican chargé des questions de conscience. Il a remis son discours à ces prêtres qui ont l’habitude de confesser les fidèles, c’est-à-dire, de pardonner au nom de Dieu les péchés que les pénitents leur confient lors de la confession.
«Chers amis, la tâche qui vous est confiée dans le confessionnal est belle et cruciale, parce qu’elle vous permet d’aider tant de frères et de sœurs à faire l’expérience de la douceur de l’amour de Dieu», leur assure le pape dans son message consacré à un commentaire de l’acte de contrition, courte prière récitée par le catholique après qu’il ait exprimé ses péchés au prêtre.
Au sujet de la «repentance», le pape souligne qu’elle ne doit pas être le fruit «d’une auto-analyse ni d’un sentiment psychique de culpabilité». Pour le pape, le «sens du péché est proportionnel à la perception de l’amour infini de Dieu». Dès lors, «plus nous ressentons sa tendresse, plus nous désirons être en pleine communion avec lui, et plus la laideur du mal dans notre vie nous apparaît».
Le pape rappelle surtout la manière de comprendre la formule que le catholique adresse à Dieu: «Je prends la ferme résolution, avec le secours de votre sainte grâce, de ne plus vous offenser». Pour le pape, «ces mots expriment un objectif et non une promesse». Car François assure que personne ne «peut promettre à Dieu qu’il ne péchera plus jamais».
L’Église ne demande pas au chrétien une «garantie d’irréprochabilité» mais un engagement pris avec une «ferme intention au moment de la confession», résume le pape qui fait siennes les paroles de saint Jean-Marie Vianney, le curé d’Ars: «Dieu nous pardonne même s’il sait que nous pécherons encore».
Dans l’après-midi du 8 mars, le pape François se rend dans une paroisse romaine à l’occasion de l’initiative ’24 heures pour le Seigneur’. Il participe à un temps de prière dans la paroisse Saint-Pie V, dans l’ouest de Rome, avant d’entendre les confessions de quelques fidèles pénitents. (cath.ch/imedia/hl/gr)
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