En parlant de «drapeau blanc» dans un extrait d’entretien avec la télévision suisse, diffusé le 9 mars, le pape François a suscité de vives réactions de la part de l’Ukraine et de ses alliés. «Quand on voit qu’on est vaincu, que ça ne va pas, il faut avoir le courage de négocier», déclarait par exemple le chef de l’Église catholique, sans citer expressément l’Ukraine. Devant la polémique, le directeur du Bureau de presse du Saint-Siège Matteo Bruni a assuré que le pape ne demandait pas à l’Ukraine de capituler, mais seulement de négocier pour trouver une issue à la guerre.
Signe de la crise diplomatique entre le Saint-Siège et l’Ukraine, le ministère ukrainien des Affaires étrangères a convoqué l’ambassadeur du pape en poste à Kiev ce lundi. «Le nonce apostolique Visvaldas Kulbokas a été informé que l’Ukraine était déçue par les propos du souverain pontife concernant le «drapeau blanc» et la nécessité de «faire preuve de courage et de négocier» avec l’agresseur», détaille le communiqué diffusé sur X.
Le ministère déclare que le pape devrait envoyer des signaux sur la nécessité «d’unir immédiatement les forces pour garantir la victoire du bien sur le mal» au lieu de lancer des appels «qui légalisent le droit du fort et qui l’encouragent à ignorer les normes du droit international».
Au nonce apostolique, le ministère a encore expliqué que la paix devait être «juste et basée sur les principes de la charte des Nations unies et sur la formule de paix proposée par le président ukrainien Volodymyr Zelensky». (cath.ch/imedia/hl/mp)
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