Audience du pape: «Sans justice, il n'y a pas de paix»

Le pape François a brossé le portait de « l’homme juste », lors de l’audience générale qu’il a présidée ce mercredi 3 avril 2024 sur la place Saint-Pierre. Pour promouvoir la justice, il a exhorté particulièrement à établir « des relations sincères avec les autres », à fuir « les demi-vérités » et les « faveurs ». 

Après avoir fait un tour de papamobile dans la foule, le pape a rejoint le parvis encore orné des fleurs de Pâques, célébrée dimanche dernier. Du podium, il a poursuivi son cycle de catéchèses sur les vertus cardinales, en méditant sur la justice, « la vertu sociale par excellence, […] qui cherche à régler avec équité les relations entre les personnes ».

« La justice est fondamentale pour la coexistence pacifique dans la société », a déclaré François, soulignant qu’un monde où prévaudrait « la loi du plus fort » serait « un monde dans lequel il est impossible de vivre, il ressemblerait à une jungle ». « Sans justice, il n’y a pas de paix », a-t-il martelé. 

Le pontife argentin a alors dépeint les grands traits de l’homme qui pratique cette vertu dans la vie quotidienne. « L’homme juste est droit, simple et franc, il ne porte pas de masque, il se présente tel qu’il est, il a un parler vrai », a-t-il assuré, invitant à bannir « les demi-vérités, les discours subtils qui cherchent à tromper le prochain, les réticences qui cachent les véritables intentions ». 

L’homme juste, a poursuivi le chef de l’Église catholique, emploie souvent le mot ‘merci’ car « quel que soit notre effort pour être généreux, nous restons redevables à notre prochain ». De même, s’il commet une erreur, « l’homme juste s’excuse toujours », a-t-il ajouté. 

L’homme juste « ne se préoccupe pas seulement de son propre bien-être individuel, mais il veut le bien de toute la société », a encore assuré le pape. Et « dans certaines situations, il va jusqu’à sacrifier son bien personnel pour le mettre à la disposition de la communauté ». 

Enfin, a affirmé François, l’homme juste est « exemplaire dans […] la promotion de la légalité », il a « horreur des recommandations et n’échange pas de faveurs », il évite « la calomnie, le parjure, la fraude, l’usure, la moquerie, la malhonnêteté ». Il « maintient la parole donnée, rend ce qu’il a emprunté, reconnaît un juste salaire aux ouvriers », a-t-il souligné. (cath.ch/imedia/ak/mp)

Maurice Page

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