Le pontife doit quitter Rome le 2 septembre pour rejoindre Jakarta le lendemain, 3 septembre. Il restera dans la capitale de l’Indonésie jusqu’au 6 septembre, avant de gagner la capitale de la Papouasie-Nouvelle-Guinée, Port Moresby, le même jour. Le pontife restera dans ce pays appartenant à l’Océanie jusqu’au 9 septembre, période pendant laquelle est prévue une étape à Vanimo, une petite ville sur la côte pacifique à l’extrême-nord du pays.
Le 9 septembre, il rejoindra Dili, capitale du petit état insulaire asiatique du Timor oriental. Il restera dans ce pays majoritairement catholique jusqu’au 11 septembre, avant de gagner la cité-État de Singapour le même jour. Il y restera jusqu’au 13 septembre, date à laquelle il regagnera Rome. Le programme complet de ce grand périple sera publié ultérieurement.
Programmé initialement en septembre 2020, ce déplacement avait été reporté en raison de la pandémie de Covid-19. Par la suite, le pape François avait affirmé à plusieurs reprises vouloir tenir sa promesse de se rendre dans ces pays.
Les quatre pays ont déjà reçu des visites pontificales: Jean-Paul II s’est rendu en Indonésie et au Timor oriental (à l’époque occupé par l’Indonésie) en 1989, en Papouasie-Nouvelle-Guinée en 1984 et 1995 et à Singapour en 1986. Paul VI s’était lui aussi rendu en Indonésie en 1970 lors de son dernier voyage.
Il s’agira du plus long voyage du pontificat, avec 12 jours hors de Rome, contre seulement 10 lors du voyage à Cuba et aux États-Unis en 2015. Il approche même du record de Jean-Paul II, dont la vaste tournée de 1984 au Canada avait représenté un total de 13 jours de voyage.
En se rendant à Port Moresby, le pontife effectuera aussi son voyage le plus lointain, la capitale papoue se trouvant à plus de 14’000 km du Vatican, contre un peu moins de 12’000 km pour le précédent record, Santiago du Chili, en 2018.
Le voyage ne prévoit pas de passage par le Vietnam, pays jamais visité par un pape, contrairement à ce que certaines déclarations avaient laissé entendre ces dernières semaines. Dans une vidéo publiée le 8 avril dernier, le cardinal Ignatius Suharyo Hardjoatmodjo, archevêque de Jakarta, avait affirmé que le voyage pourrait «peut-être» intégrer une étape au Vietnam.
Une déclaration qui faisait écho à une affirmation similaire de la part de Mgr Paul Richard Gallagher, cheville ouvrière de la diplomatie pontificale, dans un entretien accordé au média jésuite America en mars dernier. Ce dernier est par ailleurs en visite actuellement au Vietnam, pays avec lequel le Saint-Siège opère actuellement un rapprochement diplomatique historique.
Étant donné l’ampleur du déplacement, la question centrale sera de savoir si le pape de 87 ans sera en bonne condition physique pour l’effectuer. Il a récemment souffert de problèmes de santé qui l’ont empêché de lire des discours ou l’ont contraint à annuler sa participation à certains événements, comme le chemin de croix du Vendredi saint, le 29 mars.
En décembre 2023, le pontife avait même dû annuler un voyage prévu à Dubaï, où il devait assister à la conférence des Nations unies sur le changement climatique, en raison de son état de santé. (cath.ch/imedia/cd/mp)
Maurice Page
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