Aujourd'hui la famille est «menacée», s'inquiète le pape

La «bonne réussite» d’un mariage ne dépend pas seulement «de la force de volonté des personnes», a assuré le pape François, le 4 mai 2024. Il recevait au Vatican les responsables internationaux des Équipes Notre-Dame (END) – mouvement catholique de couples né en France.

Les Équipes Notre-Dame ont été fondées en 1939 à Paris par le Père Henri Caffarel, pour le soutien spirituel des couples chrétiens mariés. Elles rassemblent aujourd’hui quelque 72’000 couples formant plus de 14’000 équipes sur tous les continents.

Lors de l’audience, le pape François a demandé aux membres d’être témoins «d’un amour possible et pour toujours, auquel les jeunes peinent à croire». La famille chrétienne est en effet confrontée à une «tempête culturelle» et se trouve «menacée et tentée sur divers fronts», a-t-il constaté.

Le Christ «rend possible le chemin»

Aujourd’hui, a noté le pontife, «on pense que la bonne réussite d’un mariage dépend seulement de la force de volonté des personnes». Mais «il n’en est rien. Si c’était le cas, ce serait un fardeau, un joug placé sur les épaules de deux pauvres créatures», a ajouté le pontife. Pour ce dernier, c’est «la présence du Christ» qui «rend possible le chemin».

Dans son discours, le pape a demandé une attention particulière vis-à-vis des nouveaux mariés. Il a recommandé un accompagnement spirituel, notamment pour que ces jeunes couples «apprennent à prier ensemble» dans les premières années de mariage. Et de regretter: «Tant de gens se marient aujourd’hui sans comprendre ce que la foi a à voir avec leur vie de couple». 

Époux et prêtres «coresponsables»

Le 266e pape a également enjoint à ne pas laisser les jeunes couples «accumuler les souffrances et les blessures dans la solitude de leur foyer» et à soutenir «ceux qui ont des problèmes dans leur famille et qui ne savent pas à qui en parler parce qu’ils ont honte ou qu’ils ont perdu espoir».

Enfin, il a souhaité la «coresponsabilité entre les époux et les prêtres», afin de «dépasser le cléricalisme qui rend l’Église peu féconde». Avant de conclure avec humour: «Cette fois-ci, je ne parlerai pas des belles-mères, parce qu’il y en a ici!» (cath.ch/imedia/ak/rz)

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