Brésil: Nouveau groupe indien localisé dans le Nord-Est
Brasilia, 3 août 1998 (APIC) Près de 5 siècles après la colonisation du Brésil par les Portugais, un nouveau groupe indien a été identifié et reconnu comme tel par le Conseil indigéniste missionnaire (CIMI). Ce dernier explique dans un communiqué que la localisation des Kalanko dans la commune d’Agua Branca (Etat d’Alagoas) prouve la forte résistance des peuples indiens après tous les massacres et les violences subies durant ces derniers 500 ans.
Les Kalanco forment une communauté qui depuis 31 ans habite une des régions les plus sèches de l’Etat d’Alagoas. Selon l’Indien Antonio Severo dos Santos, les Kalanko représente une branche du peuple Pankararu qui vit dans la commune de Tacaratu, dans l’Etat voisin de Pernambouco. La communauté a maintenu son rituel, sa culture et son artisanat hérités de leurs lointains ancêtres. Selon leur tradition orale, les Kalanko auraient vécu successivement dans les Etats de Paraiba, Ceara, Sergipe et Bahia, fuyant toujours les persécutions dont ils étaient l’objet. Pour le CIMI, « ce fait démontre qu’à l’exemple de la majorité des peuples indiens de la région, les Kalanco ont durant de nombreuses années nié leur identité ethnique pour survivre. Une manière aussi de signaler que les premiers habitants du Brésil ne se sont pas tous réfugiés en Amazonie, comme on le croit généralement. Maintenant qu’ils ont été localisés, nous demandons qu’ils soient reconnu par la Fondation nationale d’aide à l’Indien (FUNAI), organe officiel gouvernemental ».
Peu à peu, de nouveaux groupes d’Indiens réapparaissent. En juin de cette année, la FUNAI a contacté un groupe d’Indiens isolés dans l’Etat d’Acre. Les Tumbalà et la communauté Genipapo Kanindé, respectivement dans les Etats de Bahia et du Ceara, ont demandé leur reconnaissance ethnique et la démarcation de leurs terres. Quant aux Kaxixo ils luttent dans l’Etat de Minas Gerais pour l’approbation du texte établissant leur origine et leur droit à occuper leur territoire. Ceux qui au Brésil et à l’étranger se préoccupent de la permanence des peuples indiens sont persuadés qu’ils ne sont pas les derniers à être localisés dans le pays. (apic/plp/ba)
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