À l’occasion de l’angélus dominical, le pape François a pris la parole pour alerter sur les «combats» et «massacres qui ont lieu dans l’est de la RDC, une région dévastée depuis des années par la présence de dizaines de milices armées qui s’affrontent et pratiquent un pillage des ressources naturelles. Depuis le début du mois de juin, 150 personnes seraient mortes dans des tueries attribuées au groupe Forces démocratiques alliés, affilié à l’organisation État islamique, indiquent Le Monde et l’AFP.
«Je renouvelle mon appel aux autorités nationales et à la communauté internationale afin qu’elles fassent tout leur possible pour la cessation des violences et pour la sauvegarde de la vie des civils», a insisté le pape François.
«Parmi les victimes, a-t-il ajouté, beaucoup sont des chrétiens tués en haine de la foi. Ils sont martyrs. Leur sacrifice est une semence qui germe et porte du fruit et nous enseigne à témoigner de l’Évangile avec courage et cohérence.» Il y a trois semaines, le pontife avait rapporté que des catholiques de cette région du Nord-Kivu avaient été assassinés parce qu’ils n’avaient pas voulu se convertir à l’islam.
En février 2023, le pape François s’est rendu en RDC pour rencontrer des victimes des violences de ces conflits. Pour des raisons de sécurité, il n’avait pas pu se rendre dans cette région mais avait reçu les victimes à Kinshasa, lors d’une réunion très éprouvante. Il avait adressé alors «un vibrant appel à toutes les personnes, à toutes les entités internes et externes qui tirent les ficelles de la guerre en RDC, en la pillant, en la flagellant et en la déstabilisant», les accusant de s’enrichir «par l’exploitation illégale des biens de ce pays et le sacrifice cruel de victimes innocentes».
Comme il le fait chaque dimanche, le pape François a aussi demandé aux fidèles de prier pour la paix en «Ukraine martyrisée», en Terre sainte, au Soudan et au Myanmar. Il a aussi salué le témoignage du prêtre martyr Michał Rapacz (1904–1946), béatifié la veille en Pologne, par le cardinal Marcello Semeraro, préfet du dicastère pour les Causes des saints.
Le pape François a loué la figure de ce «pasteur selon le cœur du Christ, témoin fidèle et généreux de l’Évangile, qui a connu la persécution nazie et soviétique, et y a répondu par le don de sa vie». (cath.ch/imedia/hl/lb)
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