Belgique: Nouveau diplôme en sciences des religions à l’UCL
Louvain-la-Neuve, 11 juin 1998 (APIC) La Faculté de Théologie de l’Université catholique de Louvain (UCL) organise, dès la prochaine année académique, un diplôme d’études complémentaires en sciences des religions. Tourné vers les grandes religions d’aujourd’hui (hindouisme, bouddhisme, judaïsme, christianisme et islam), le programme entend proposer une approche aussi rigoureuse que respectueuse de la pluralité des religions, tout en favorisant un questionnement sur leur rôle significatif mais aussi ambigu dans les sociétés.
Il s’agit bien d’études en « sciences des religions » et non de « sciences religieuses », appellation légale qui concerne à l’UCL les cours et les disciplines centrés sur la religion chrétienne.
L’intérêt pour une approche scientifique des religions n’est pas nouveau à l’UCL. « Mais la coexistence de diverses religions dans la société et les défis actuels du dialogue interreligieux ont été pour la Faculté de Théologie l’occasion de s’interroger sur sa propre contribution au débat », explique le professeur Camille Focant, doyen de la Faculté. « La pluralité des religions a en effet de quoi questionner la théologie chrétienne, précise-t-il. Le fait de cette pluralité requiert au moins que la théologie se donne un instrument adéquat pour l’aborder ».
Le nouveau diplôme ne crée pas l’étude des religions à partir de rien. Il reprend d’abord ce qui existe, puis le complète par des formations indispensables en fonction du programme que la Faculté de Théologie a élaboré pour une approche rigoureuse en sciences des religions.
Un programme de 300 heures
Le programme d’études comprend d’abord un cours introductif aux religions non chrétiennes. Ce cours de 30 heures sera donné par le professeur Jacques Scheuer, à qui a été confiée la direction générale de ce nouveau programme.
Les étudiants devront ensuite s’intéresser à deux des quatre domaines suivants: les religions de l’Extrême-Orient (hindouisme et bouddhisme), le judaïsme, le christianisme et l’islam. Soit un ensemble de deux fois 60 heures. Ceux qui ont déjà suivi une formation en sciences religieuses à la Faculté devront s’intéresser à deux religions autres que le christianisme. Chacune des grandes religions non chrétiennes fera d’ailleurs l’objet d’un séminaire portant sur le dialogue avec le christianisme.
Le programme est aussi conçu pour favoriser une diversité d’approches scientifiques des religions, selon les points de vue notamment de l’historien, du psychologue, du sociologue, du juriste, du philosophe ou du communicateur social. Pour ces approches en sciences humaines, 60 heures seront à totaliser.
Enfin, une autre série de cours à option complémentaires fait partie du programme, de manière à offrir en 90 heures un éventail encore plus large des approches: depuis les humanismes laïques jusqu’à la théologie chrétienne des autres religions et aux courants théologiques chrétiens hors d’Europe.
Le parcours des 300 heures de cours ou de séminaires dure un an. Il peut être étalé sur deux ans pour les étudiants qui entament ce parcours en même temps qu’ils achèvent un autre cycle d’études. (apic/cip/pr)
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