Nimatullah Youssef Kassab Al-Hardini (1808-1858),
Après sa profession monastique, il est envoyé au monastère de SS. Cyprien et Justine pour étudier la philosophie et la théologie, sans abandonner pour autant les sept offices de prière au choeur, ni les travaux des champs. Ordonné prêtre en 1835 il devient directeur du scolasticat et professeur de théologie morale. Il fonde « l’école sous le chêne », gratuite pour les enfants des environs du monastère.
Il va souffrir avec tout son peuple durant les guerres de 1840, 1845 et 1860: beaucoup de monastères seront brûlés, des églises détruites et des chrétiens maronites massacrés. A 43 ans, il est nommé Assistant général de l’Ordre: son mandat sera renouvelé, mais il refusera la charge Père Général. Il fait envoyer les jeunes moines à la faculté des Jésuites à Ghazir pour améliorer leur formation.
Il ne cesse de fréquenter le monastère de Kfifane pour l’enseignement ou pour travailler à la reliure de livres, spécialement des manuscrits liturgiques, par esprit de pauvreté. Saint Charbel Maklouf, canonisé en 1978, a été l’un de ses élèves entre 1853 et 1859. Il assistera d’ailleurs à la mort de son maître. Celui-ci attrapera en effet une pneumonie en raison de l’hiver glacial, et mourut le 14 décembre 1858, à 50 ans.
Les dix religieuses martyres espagnoles
Rita Dolores Pujalte Sanchez (1853-1936) née en Andalousie, se forma à la piété et à l’apostolat dans l’association des Filles de Marie, le Tiers-ordre Franciscain et les conférences Saint-Vincent de Paul; elle fait la catéchèse dans sa paroisse. En 1888, elle entre à Madrid chez les Soeurs de la Charité du Sacré Coeur de Jésus, dont elle deviendra par la suite supérieure générale. Elle meurt en 1936, à l’âge de 83 ans, quasi aveugle, fusillée par les milices républicaines au moment de l’éclatement de la guerre civile espagnole, avec la soeur Francisca.
Francisca Aldea Araujo (1881-1936), de la même congrégation que Sœur Rita Dolores était originaire de Guadalajara. Elle entra à l’orphelinat de la congrégation après la mort de sa mère, puis, à 18 ans, décida d’y demeurer comme religieuse. Elle y enseigna, avant d’y exercer différentes charges. Lorsque les troupes républicaines firent irruption dans le collège de Madrid, les soeurs étaient réunies dans la chapelle pour se préparer à la mort. La supérieure demanda aux miliciens d’épargner la vieille mère et soeur Francisca, malade également. Mais elles n’eurent qu’un répit de deux heures avant d’être conduites au village de Canillejas, aux portes de Madrid où elles furent fusillées sans jugement
Maria Gabriella de Hinojosa Naveros, et six consoeurs de la Visitation de Madrid La persécution religieuse s’intensifia en Espagne dans les premiers mois de 1936 qui virent se multiplier les incendies et des mises à sac d’églises comme le pays en avait déjà connus en 1931. Conscientes du danger, les Visitandines se réfugièrent dans un petit village de Navarre, Oronoz, tandis qu’un petit groupe de sept religieuses restaient caché à Madrid. Mais des voisins les dénoncèrent par haine de la foi.
Deux soeurs sont d’abord arrêtées puis relâchées. Le 17 novembre, Mère Gabriella, propose aux soeurs de partir. Mais elles décident de faire face au danger et à l’éventualité du martyr, et passe une nuit en prière pour se préparer à l’épreuve. Une patrouille de la FAI (Fédération Anarchiste Ibérique) fait irruption chez elles et leur ordonne de sortir. En silence elles se laissent conduire en camion dans un autre quartier de Madrid et sont fusillées. L’une d’elle, Sr Maria Cecilia, 26 ans, qui avait eu le réflexe de s’enfuir à la première rafale se remet entre les mains des miliciens, et est fusillée cinq jours plus tard.
Elvira Moragas Cantarero (1881-1936), native de Tolède, vint en 1886 à Madrid avec sa famille. Elle fait des études de pharmacie pour aider son père, et obtient son diplôme en 1905. En 1909, à la mort de son père, c’est elle qui dirige la pharmacie, non seulement elle l’administre bien, mais elle est attentive aux malades et aux personnes en difficulté. Deux ans plus tard, à la mort de sa mère, elle se voit chargée de l’éducation de son petit frère. Lorsqu’il a fini ses études, elle entre au carmel, en 1915.
Elle prend le nom de Maria Sagrario de Saint Louis de Gonzague. Elle sera prieure et maîtresse des novices. Elle est à nouveau prieure en 1936, lorsque les troupes républicaines saccagent leur couvent. Elle trouve un refuge pour ses soeurs et va se cacher ensuite avec une autre soeur dans la maison des ses parents mais continue de faire parvenir aux moniales tout ce dont elles ont besoin matériellement et spirituellement, et refuse de quitter la ville comme son frère le lui demande. Découvertes, les deux religieuses sont arrêtées le 14 août. Elle reste silencieuse et sereine durant les interrogatoires, sans livrer ceux qu’on lui demandait de dénoncer. Elle est fusillée la nuit suivante.(apic/imed/mp)
webmaster@kath.ch
Portail catholique suisse
https://www.cath.ch/newsf/nimatullah-youssef-kassab-al-hardini-1808-1858/