Une histoire qui ne vaut même pas un démenti, répond le Vatican

Rome: Des micros tchèques dans l’appartement du cardinal Casaroli ?

Rome, 8 avril 1998 (APIC) Non, le cardinal Agostino Casaroli, ancien secrétaire d’Etat du Vatican, n’a pas de neveu dont la femme aurait été une espionne tchèque et aurait placé des micros dans son appartement. L’histoire relatée par les quotidiens italiens « La Repubblica » et « La Stampa » semble tellement grosse, que le Vatican se contente d’un démenti presque amusé.

Les deux journaux du 8 avril relatent des informations des services secrets italiens (CESIS) selon lesquelles une nièce par alliance du cardinal Agostino Casaroli, espionne du KGB, d’origine tchécoslovaque et mariée avec son neveux italien Marco Toretta, aurait placé des micros dans le bureau de celui qui fut le Secrétaire d’Etat du Vatican (n°2 après le pape dans la hiérarchie) de 1979 à 1993, et l’architecte de « l’Ostpolitik » de Paul VI.

Cette opération, selon ces mêmes services secrets italiens, était l’un des volets d’un plan du KGB dont l’objectif était, au début des années 80, une campagne « de désinformation et de provocation » vis-à-vis de l’Eglise pouvant aller « jusqu’à l’élimination physique du pape ».

Le Vatican a immédiatement répondu dans un bref communiqué daté du 8 avril: « Cette histoire est tellement singulière qu’elle ne mériterait même pas un démenti. Il vaut tout de même la peine de préciser que le Cardinal Casaroli n’a pas de neveu du nom de la personne indiquée. Nous ajoutons que le CESIS n’a jamais fait parvenir au Vatican des informations ou des signalements concernant cette affaire ».

Interrogé par « La Repubblica », le juge Rosario Priore, actuellement en charge de l’enquête sur l’attentat de 1981 contre Jean Paul II, considère ces informations (qui sont d’ailleurs directement issues de l’un de ses derniers rapports) comme un nouvel indice d’importance qui place à nouveau l’attention de l’enquête sur l’attentat contre le pape sur la piste du bloc de l’est, en opposition à une autre hypothèse impliquant la CIA américaine. (apic/imed/mp)

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