Pully-Lausanne: Nouvelle direction au Collège Champittet
Lausanne, 22 avril 1998 (APIC) Fin des hésitations quant à l’avenir du Collège Champittet à Pully-Lausanne. Après plus de 47 ans, les chanoines du Grand-St-Bernard ont annoncé, mercredi 22 avril, qu’ils se désengageaient. Ils confient la direction de l’établissement catholique à des laïcs. Signes des temps modernes, l’ampleur de leurs activités pastorales jointe à la diminution de leurs vocations religieuses les ont conduit à prendre cette décision.
« Il s’agit d’un changement dans la continuité, annonce d’emblée le recteur Jean Emonet. Nous sommes attachés à la poursuite de cette oeuvre d’essence catholique. C’est pourquoi, nous avons cherché des successeurs partageant nos choix éthiques », ajoute-t-il. N’ayant pu trouver aucune communauté, ces deux ou trois dernières années, le chapitre des chanoines s’est donc tourné vers des « repreneurs » laïcs.
La nouvelle direction
Dès la rentrée de septembre, Jérôme de Meyer, directeur général du Collège Beau-Soleil à Villars et ancien élève de Champittet, ainsi que Philippe Gudin, directeur général de l’Institut Le Rosey à Rolle et ancien élève de l’Institut Florimont à Genève, prendront la responsabilité du collège lausannois. Leurs mots d’ordre: rétablir la confiance, rassembler élèves et professeurs autour de projets à court et long termes, mais surtout garder l’identité propre de Champittet. « Nous n’entendons pas faire un clone, affirme Jérôme de Meyer. Cette école mérite de retrouver sa place et de voir ses effectifs à nouveau augmenter. C’est même notre objectif premier ». Le collège compte actuellement quelque 300 élèves et près de 40 professeurs. Mais, plus que 3 chanoines y enseignent encore.
Les étapes
Dans l’imméédiat, Champittet ne va donc connaître presque aucun changement. Les grandes orientations, les professeurs et les prix d’écolage ne subiront aucun bouleversement au cours de l’année scolaire 1998-1999. Une équipe de direction, en revanche, sera mise en place. Elle sera constituée des deux nouveaux directeurs, de l’ancien recteur, Gérard Payot, d’un responsable pédagogique, Roland Lomenech, et d’un nouveau recteur. « Nous ne pouvons pas encore avancer définitivement son nom, précise Philippe Gudin. Il n’aura pas nécessairement une formation pédagogique. Ce sera avant tout un homme de l’industrie, qui dirigera le collège comme une PME ».
L’enthousiasme débordant de la nouvelle direction ne semble pas trop effrayer les enseignants, ni les chanoines. « Nous sommes plutôt soulagés de savoir que nous ne mettrons pas la clé sous le paillasson, confie l’un d’entre eux. Certes, il y a une forme d’émotion affective. Mais, les choses sont au moins claires aujourd’hui et l’incertitude ne pèsera plus sur Champittet ». Et d’’jouter: « Les deux nouveaux directeurs ont fait la démonstration de leurs compétences. Ils dirigent des internats mondialement connus, dotés de structures humaines et financières solides. On peut leur faire confiance ».
Qu’en est-il enfin de l’aspect financier, relatif à cette passation de pouvoirs? « Pour l’heure, la totalité des actions est détenue par la Maison Hospitalière du Grand-St-Bernard, répondent Jérôme de Meyer et Philippe Gudin. En revanche, nous avons mis une option pour éventuellement reprendre l’école. Mais, c’est encore de la musique d’avenir », concluent-ils. (apic/Jean-Charles Zufferey/pr)
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