Synode pour l’Asie
Rome, 29 avril 1998 (APIC) L’Eglise catholique mongole est une « Eglise des gens des rues », a expliqué Mgr Wens Padilla, scheutiste, supérieur de la mission « sui iuris » d’Urga. Son intervention a marqué le Synode, au moment où l’assemblée entre dans sa seconde phase: après les interventions en assemblée générale, 162 pour les évêques, 33 pour les auditeurs et 3 pour les délégués fraternels.
L’Eglise de Mongolie compte 2’000 fidèles pour 2,5 millions d’habitants, soit 0,02 %, 3 prêtres, 3 religieux non prêtres, 10 religieuses, et 17 missionnaires étrangers. L’Eglise n’en est qu’à ses premiers balbutiements, c’est un « bébé-Eglise », sourit Mgr Padilla, puisque la présence de missionnaires catholique n’est admise que depuis 1992. Elle est connue, a poursuivi le scheutiste philippin, comme « l’Eglise des gens de la rue » parce que c’est d’abord vers eux qu’elle s’est tournée, dans le contexte socialement difficile de « l’après-communisme », et dans l’idée de diffuser la bonne nouvelle par l’enseignement social de l’Eglise, un « message d’amour et de compassion ».
Une maison gérée par les missionnaires a recueilli 67 enfants des rues, une autre accueille des personnes handicapées. Selon le prélat, cette mission « captive » les missionnaires sur place, qui, venant de congrégations religieuses internationales, donnent un témoignage de « fraternité universelle ».
L’attention du Synode a encore été attirée sur la place des ancêtres en Asie du Sud-est. Il convient, retiennent les Pères du Synode, d’aider les populations à passer du « culte » à la « vénération » et au « respect ». Pour Mgr Hon (Hongkong), l’honneur et le respect dû aux ancêtres est une « vertu » typique de la Chine, qu’il faut maintenir. Car le respect des enfants envers leurs parents, des parents envers les grands-parents et ainsi de suite, conduit au respect envers Dieu. D’où la nécessité d’aider à maintenir ce sens de la gratitude à l’égard les parents dans la société chinoise. C’est aussi une façon de découvrir, a ajouté Mgr Hon, que l’humanité est une « famille », ce qui se rapproche du message chrétien.
Pour ce qui est de la situation à Hong Kong depuis neuf mois l’évêque affirme: « Nous avons la liberté de parler, de voyager, pratiquer le culte ». L’Eglise anime 350 écoles dont la plupart reçoivent une subvention de l’Etat. Il espère que le gouvernement maintiendra ses promesses, signées dans « l’Agreement » entre Hong Kong et l’Angleterre.
Quant à Mgr Bustros, évêque grec-melkite du Liban, il a souligné l’importance des Eglises orientales catholiques du Moyen-Orient, en tant que « modèle pour l’avenir des relations entre les orthodoxes et Rome une fois que l’unité sera rétablie ». Il cite en particulier leur autonomie en matière de nomination des évêques, leur liberté d’établir des éparchies en Occident pour les fidèles de la diaspora et la possibilité d’ordonner des ministres mariés. (apic/cip/imed/pr)
webmaster@kath.ch
Portail catholique suisse