«Laissez les enfants, ne les empêchez pas de venir à moi, car le Royaume des cieux est à ceux qui leur ressemblent.» (Mt 19,14)
Le pape François embrasse volontiers les enfants tout spécialement lorsqu’il prend des bains de foule. Pourtant, Didier, l’enfant qui s’est approché du pape à l’occasion du pèlerinage des familles au Vatican le samedi 26 octobre, a fait le tour du monde en prenant l’initiative de venir vers le pape, d’embrasser sa croix et de s’asseoir dans son fauteuil! Au moment même où le pape souhaite la bienvenue aux pèlerins, sans la moindre perturbation, il caresse Didier qui vient auprès de lui en disant: «Cette place vous accueille et vous prend dans ses bras…»
Voilà un exemple parfait du geste symbolique! Une parole qui se donne à voir, à se laisser toucher, goûter, sentir et non seulement entendre. Lorsque nous parlons des gestes symboliques du pape François nous ne pensons pas aux gestes qui font plaisir mais qui n’ont aucune efficacité! Les paroles de bienvenue du pape François, illustrées quelques secondes au paravant par le pape qui laisse Didier le prendre dans ses bras, deviennent très puissances alors qu’elles auraient pu rester au simple niveau du conventionnel, sans illustrations, froides, sans âme réservées au pur intellect. Voilà la puissance de la parole, lorsqu’elle s’accomplit naturellement avec douceur et sourire, lorsqu’elle prend chair dans l’inattendu! Les pèlerins présents comprennent immédiatement la portée de l’attitude d’accueil du petit Didier par le pape et le manifestent par des acclamations.
Le pape a parlé de la joie de la foi et a demandé à la foule si c’était possible de la vivre en famille! La réponse n’est pas tirée dans les livres de théologie ou les dogmes appris par cœur mais dans l’attitude rayonnante du pape auprès de tous ceux et celles qu’il rencontre. Ce qui est pénible, dit-il, c’est l’absence d’amour, de ne pas recevoir un sourire… toute l’assemblée éprouve la joie que leur apporte le pape et deviennent messagers de la Parole de Jésus «Je vous ai dit cela pour que ma joie soit en vous, et que vous soyez comblés de joie.» (Jn 15,11). Il n’y a aucune démagogie du pape, il est conscient des difficultés, il ne moralise pas mais il donne des moyens simples, très profonds, à la portée de tous: en famille, il faut se dire chaque jour trois paroles: «S’il te plait!» «Merci» «pardon».
C’est simple d’être pape non?
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