Dakar, 15 février 1998 (APIC) De violents heurts entre intégristes musulmans et policiers ont eu lieu à la fin de la prière du vendredi à Dar es-Salam, en Tanzanie. Les forces de l’ordre sont intervenues pour mettre fin à des manifestations de rue des fondamentalistes, rapporte la télévision privée locale. La police n’a pas confirmé la mort de deux personnes lors des affrontements, annoncée par la station.
Les troubles intégristes avaient commencé la veille avec des jets de pierres sur des officiels et des actes d’incendies de voitures. Ils étaient organisés pour réclamer la libération d’un guide fondamentaliste accusé d’avoir transgressé une mesure d’interdiction de prononcer des propos diffamatoires à l’endroit des autorités. Il est incarcéré avec huit autres compagnons, qui ont comparu le 11 février dernier. Leur procès n’est pas clos.
La Tanzanie, pays anglophone d’Afrique de l’Est, compte une population de plus de 30 millions d’habitants dont 33% de musulmans, 40% de catholiques et protestants et 23% d’animistes. La plupart des musulmans du pays sont des sunnites, des chaféites et des ismaéliens.
Les chaféites se réclament du chaféisme (ou shafi’isme) qui a été fondé vers le 8e siècle par le ckeikh Abu Abdallah Muhammad ibn Idris al-Chaffi (ou al-Shafi’i, né en 767 et mort en 820). Le chaféisme est l’une des 4 grandes écoles juridiques de l’islam sunnite, et est très influent dans des pays comme l’Egypte et ceux de l’Océan indien. Quant aux ismaéliens, ils sont des adeptes d’une secte chiite qui admet Ismaël, fils d’Abraham, comme dernier imam. L’islam a été introduit dans le pays vers le 8e siècle, avec l’arrivée des premiers Arabes en provenance d’Oman, suivie plus tard (au 11e siècle) de celle des Persans. L’installation, en 1828, d’une capitale à Zanzibar, ville de la côte de l’Océan indien, par l’imam omanais Said Seyyed a renforcé la présence de la religion musulmane en Tanzanie. (apic/ihc/be)
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