Lors de cette célébration ponctuée de quelques accents byzantins, le cardinal de 69 ans a déploré la «profonde dévalorisation de la valeur de la vie» aujourd’hui. «La terre crie, et surtout une humanité submergée par la haine crie», a-t-il dénoncé, tout en rendant hommage au passage à ses confrères d’Afrique, continent où «une nouvelle vie est d’une valeur inestimable». S’inspirant de l’enseignement du pape François, le cardinal italien a enjoint les responsables de l’Église à «soulager concrètement la douleur» de la «vie violée».
L’ancien préfet – dont la charge a été suspendue à la mort du pape – a recommandé l’attitude de la théologie chrétienne orientale qui souligne «l’incapacité de dire Dieu» et «la contemplation de l’incompréhensible». Et de lancer: «Voilà une grande leçon pour nous, qui nous sentons souvent les maîtres de Dieu, les parfaits connaisseurs de la vérité, alors que nous ne sommes que des pèlerins à qui la Parole a été donnée».
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Au fil de son homélie, le cardinal Gugerotti a longuement souligné la richesse des Églises orientales, dont les membres sont aujourd’hui «en partie réduits, en nombre et en force mais non en foi, par les guerres et l’intolérance». Alors que «beaucoup d’entre eux sont contraints de quitter leurs anciennes terres, qui étaient la Terre Sainte, pour sauver leur vie», il a encouragé à «les accueillir et à les aider sur nos terres à préserver la spécificité de leur apport chrétien».
Dans sa méditation, le prélat de la Curie romaine a également cité saint Augustin en faisant un clin d’œil à son confrère Robert Francis Prevost, ancien supérieur général des religieux augustiniens et ancien préfet du dicastère pour les Évêques – lui aussi cardinal électeur, considéré comme papabile. (cath.ch/imedia/ak/bh)
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