Connu du grand public pour son engagement au Proche-Orient, l’archevêque Pizzaballa, 60 ans, est l’un des plus jeunes cardinaux électeurs du conclave chargé d’élire le successeur du pape François. L’annonce de la Faculté de théologie intervient donc la veille de cet événement majeur pour l’Église catholique, le conclave débutant dans l’après-midi du 7 mai.
Le cardinal Pizzaballa figure lui-même parmi les cardinaux ayant le plus de chances d’être reconnu par ses pairs comme le futur pape. Sa visibilité mondiale s’est fortement accrue avec le conflit israélo-palestinien, mais le franciscain italien occupe depuis longtemps un poste de premier plan en Terre Sainte, d’abord comme custode des franciscains, puis comme patriarche nommé par le pape François pour remettre de l’ordre dans un patriarcat en difficulté. Cardinal depuis 2023, cet homme fin et respectueux a su garder sa simplicité franciscaine.
La Faculté de théologie ne s’y est pas trompée. En lui conférant le titre de docteur honoris causa, elle «souhaite rendre hommage à un franciscain qui, depuis plus de vingt ans, est pour l’opinion publique mondiale l’un des visages les plus marquants de la présence chrétienne en Terre Sainte», indiquent ainsi le rectorat et le décanat dans un communiqué commun. La Faculté de théologie salue l’engagement théologique et pastoral multiple en faveur des chrétiens de langue arabe et hébraïque en Israël et Palestine du franciscain italien. Elle rappelle qu’en octobre 2023, l’archevêque Pizzaballa a proposé de se porter otage en échange de la libération d’enfants israéliens détenus par le Hamas.
L’attribution de ce titre a été décidée par le Conseil des professeurs de la Faculté de théologie en décembre dernier déjà, précise encore la Faculté, et le cardinal Pizzaballa l’a accepté «avec plaisir». (cath.ch/com/lb)
Lucienne Bittar
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