Robert Francis Prevost appartient à l’ordre de Saint-Augustin (OSA) ou en latin Ordo Fratrum Sancti Augustini. Moins connu que les franciscains ou les dominicains, les augustins constituent néanmoins un ordre antique et important de l’Eglise.
Né en 1955 à Chicago, Robert F. Prevost est entré en 1977 au noviciat de l’Ordre de Saint-Augustin (OSA). Il a fait ses vœux solennels en 1981 avant son ordination sacerdotale en 1982. Après divers ministères aux Etats-Unis et au Pérou, il est élu provincial des augustiniens pour sa région d’origine couvrant le Midwest américain, et retourne à Chicago en 1999. Le Père Prevost est ensuite élu prieur général de l’Ordre de Saint-Augustin, en 2001. Son élection à 46 ans représente un âge exceptionnellement jeune pour prendre la tête d’une congrégation religieuse à l’échelle mondiale. Après avoir été réélu pour un second mandat de six ans à la tête de cet ordre, il quitte cette charge en 2013. Il passe toutes ses années a Rome où il entretient évidemment de nombreux contacts avec la curie.
L’Ordre de saint Augustin (OSA) est un ordre mendiant de droit pontifical, qui se réfère à la règle de saint Augustin. Sa naissance remonte à 1243 lorsque quatre ermites de la région romaine demandent audience au pape Innocent IV pour obtenir une règle commune et un prieur général dans le but d’unifier les communautés. Par deux bulles le pape organise la fondation d’un nouvel ordre mendiant, le troisième après les franciscains et les dominicains.
Avant la fin du XIIIe siècle, cet ordre est déjà répandu dans toute l’Europe. La plupart de ses maisons sont en ville. L’ordre est organisé sur le modèle des dominicains: les couvents, dirigés par un prieur, sont regroupés en provinces, l’ensemble étant supervisé par un chapitre général réuni tous les trois ou quatre ans et un prieur général confirmé par le pape. Chaque couvent a une école.
La réforme luthérienne, qui démarre en 1517, emporte dans certaines régions, un grand nombre d’établissements augustins. En effet, Luther est lui-même un moine augustin.
Traditionnellement les augustins se dévouent aux soins des paroisses, à l’enseignement, à l’apostolat social et aux missions. Ils sont présents dans une cinquantaine de pays des cinq continents et comptent environ 3’000 membres.
De nombreuses autres Congrégations masculines et féminines sont agrégés à la famille augustiniennne. A noter qu’en Suisse, les chanoines de Saint-Maurice, les chanoines du Grand St-Bernard et le soeurs de St-Augustin appartiennent également à la famille augustinienne
L’élection du pape Léon XIV a provoqué une grande joie parmi les membres de sa communauté à Rome. «C’est une surprise, une grande joie ! Nous avions bien entendu lu son nom dans les listes de papabili des journaux, mais cela reste vraiment inattendu », assure à I.MEDIA Frère Cristiano, dans la basilique Sant’Agostino in Campo Marzio. Il a été touché par le choix de Léon XIV de se présenter comme un ›fils de saint Augustin’. Avoir souligné sa provenance, sa formation, cela nous a touché le cœur, c’est un signe pour notre ordre », explique-t-il.
Il souligne l’importance que le nouveau pape a accordée à la paix dans son premier discours depuis la loggia de la basilique Saint-Pierre. « Cela rappelle un peu La Cité de Dieu », souligne-t-il, faisant référence au célèbre ouvrage de l’évêque d’Hippone.
Le frère se réjouit aussi du choix du nom ›Léon’, une référence à Léon XIII : « C’est un pape qui a fait beaucoup de bien aux augustins, qui nous a beaucoup aimés », explique-t-il. L’ordre connaissait en effet une période de déclin quand, en 1881, le pape italien a décidé de le relancer, poussant à la réouverture d’un noviciat en Italie. Léon XIII a ensuite créé plusieurs augustins cardinaux, puis a ouvert les causes de béatification de plusieurs de leurs membres. (cath.ch/imedia/mp)
Maurice Page
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