Les évêques lancent un appel aux politiciens et à toute la communauté internationale afin que tous assument leurs responsabilités humaines et politiques pour le respect des conventions, mais aussi face à l’antisémitisme qui sévit actuellement et vient de faire hier encore de nouvelles victimes, et qu’ils continuent à exiger la libération immédiate des otages encore en captivité. Une fois de plus, le terrorisme doit être absolument condamné, indique le communiqué de la Conférence des évêques suisses (CES).
Les membres de la CES invitent enfin tous les croyants à prier assidûment pour la conversion des cœurs et la paix des peuples-
Le Conseil de l’Église évangélique réformée de Suisse (EERS) observe avec une profonde inquiétude la catastrophe humanitaire persistante dans la bande de Gaza et l’escalade de la violence au Proche-Orient
La guerre consécutive à l’attaque terroriste du 7 octobre 2023 a conduit à une situation humanitaire qui ne peut être qualifiée autrement que de catastrophique. Chaque jour, des vies humaines sont perdues – des deux côtés de la frontière, mais dans des proportions dramatiquement inégales, indique l’EERS dans un communiqué le 22 mai.
L’inviolabilité de la vie humaine est au cœur de notre foi. Ce n’est pas une conviction à sens unique : elle vaut pour toutes et tous, partout, rappelle l’EERS. »Nous pleurons toutes les victimes: les otages et les morts israéliens du 7 octobre 2023, les civils palestiniens qui, depuis lors, ont perdu la vie dans des proportions inimaginables, toutes celles et ceux qui sont pris au piège entre aveuglement idéologique, escalade militaire et échec de la communauté internationale. Le Hamas n’est pas Gaza. Et Netanyahou n’est pas Israël. Mais des personnes meurent.»
Le Conseil de l’EERS rappelle «la validité et le caractère contraignant du droit international humanitaire – en particulier la quatrième Convention de Genève relative à la protection des civils en temps de guerre. La protection des populations civiles n’est pas une opinion politique, mais une obligation juridique. Les violations de ces principes doivent être nommées comme telles. C’est ce que nous demandons au gouvernement suisse.»
«Nous croyons que celui ou celle qui pleure pour la vie n’a pas besoin de déclarations de loyauté. Mais de compassion. Et du courage de dire la vérité. En tant que chrétiennes et chrétiens, nous croyons à la force de la réconciliation; que la réconciliation commence avec la vérité. Et que la vérité commence par le fait de regarder en face», conclut l’EERS. (cath.ch/com/mp)
Maurice Page
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