Dans une déclaration publiée depuis son siège, à Lomé, la capitale du Togo, et publiée sur son site, la CET souligne que la culture du mensonge se « développe et compromet l’aspiration des populations, au vivre-ensemble harmonieux».
Le Togo fait face à un mouvement de contestation des partis politiques de l’opposition et de la société contre la révision constitutionnelle introduite par le pouvoir. Celle-ci permet à Faure Gnassingbé, président du Togo depuis 2005, de se maintenir au pouvoir. Le 3 mai 2025, il est en effet devenu chef de l’exécutif, tandis qu’un nouveau président de la République, mais sans réel pouvoir, Jean Lucien Savi de Tové, 86 ans, a été nommé.
Cette réforme s’inspire du modèle allemand dont le Togo était une colonie. Le président Faure Gnassingbé avait succédé en 2005 à son père, Gnaissinbé Eyadéma, après le décès de celui-ci.
Les adversaires de l’actuel président du Conseil des ministres s’élèvent également contre une hausse du prix de l’électricité. Ils ont organisé des manifestations de rues à Lomé, les 5 et 6 juin 2025. Plus de 50 personnes ont été interpellées, avant d’être libérées.
Dans leur déclaration, les évêques prônent «l’apaisement, le dialogue, le respect de la dignité humaine, des libertés et des droits fondamentaux de tous les citoyens». Ils annoncent, en outre, la création d’un nouvel Institut supérieur de théologie. (cath.ch/ibc/lb)
Ibrahima Cisse
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