Le thème de l’année jubilaire, «Pèlerin d’espérance», est au cœur de la foi du chrétien, en marche sur la Terre en attendant l’avènement du Royaume. Et tous les textes de la liturgie, d’une façon ou d’une autre, entrent en résonance avec cette affirmation. C’est ce que démontre l’abbé Amherdt, curé de Savièse (Valais), dans son dernier ouvrage, outil de méditation.
Le Jubilé des jeunes, qui vient d’avoir lieu à Rome cet été 2025, a été l’un des moments forts de l’année sainte, souligne le prêtre du diocèse de Sion, pour qui il vaut la peine de relancer le mouvement à l’heure de «la reprise pastorale».
«Je suis particulièrement touché par le thème de cette année sainte, explique-t-il à cath.ch. Il est très bien représenté par le logo de l’année jubilaire, qui nous invite à rester ancrés dans le Seigneur. Avec ses différentes voiles qui représentent les continents, et l’ancre qui se prolonge par une croix et qui nous permet de traverser la tempête, celle de toutes les crises actuelles.»
L’année sainte n’est pas terminée, insiste-il. Elle a démarré lors du dimanche de la Sainte Famille, en décembre 2024, et elle se clôturera à l’Épiphanie 2026. Mais surtout, souligne l’abbé, «Pèlerins d’espérance… nous continuerons de l’être chaque jour à l’avenir, jusqu’à l’avènement du Royaume».
Son nouveau livre, Jubilons pour l’année sainte (éd. Academic Press), a ainsi pour but de soutenir les lecteurs dans leur cheminement personnel ou en communauté, et de fournir des pistes aux prédicateurs et animateurs de célébrations. On reconnaît là le prêtre engagé en paroisse, mais aussi la marque de celui qui a été durant 16 ans professeur de théologie pastorale à la Faculté de théologie de Fribourg.
N’est-il pas difficile de mettre chaque texte biblique en regard avec l’espérance? «Les liens sont pour plus immédiats, plus explicites pour certaines lectures dominicales que pour d’autres, admet-il. Mais toutes, finalement, parlent d’espérance pour notre vie ici-bas ou dans une perspective eschatologique, comme c’est le cas pour les textes qui évoquent la vision du Jugement dernier et l’Apocalypse.»
Les deux dimanches à venir, illustre-t-il encore, ceux des 21e et 22e dimanche du temps ordinaire, soit les 24 et 31 aout 2025, «correspondent vraiment à l’idée que l’on peut se faire du Jubilé», à l’invitation qui est faite à chacun de passer les portes saintes. «Le premier nous parle d’une porte étroite à franchir pour suivre le Christ dans la simplicité et le 2e, à la suite de Luc (14,1), nous dit que ›quiconque s’élève sera abaissé, qui s’abaisse sera élevé’. Je les ai tous deux placés dans la dimension de l’humilité source d’espérance». (cath.ch/lb)
Lucienne Bittar
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