«Les droits fondamentaux des enfants sont bafoués», dénonce le Père Faltas dans une vidéo envoyée aux médias du Vatican. «Depuis le 7 octobre, les écoles ont servi de refuge» contre les raids israéliens, mais comme ces lieux de refuge ont également été rasés, il n’y a plus désormais «ni éducation ni possibilité de salut». À tous ces enfants, «on refuse les droits essentiels de l’enfance: le développement physique et mental, le jeu, l’éducation, les rêves, l’avenir», s’alarme-t-il.
À Gaza, 660’000 enfants sont de fait privés de leur droit à l’éducation. Et les établissements scolaires, lorsqu’ils sont reconvertis en refuges, se transforment souvent en pièges mortels. «Aucun enfant ne devrait risquer sa vie pour apprendre», a écrit le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, dans un message publié sur X à l’occasion de la Journée internationale pour la protection de l’éducation, du 9 septembre 2025. «Le stylo, la classe et le livre sont et seront toujours plus forts que l’épée».
Selon les données fournies par l’ONU, les endroits où les enfants sont les plus touchés par des attaques violentes les privant d’écoles sont effectivement les territoires palestiniens occupés, en particulier la bande de Gaza, suivi de la République démocratique du Congo, de la Somalie, le Nigeria et Haïti.
En 2024, plus de 41’000 agressions contre des garçons et des filles d’âge scolaire ont été recensées, soit 44% de plus qu’en 2023. L’Europe, et plus largement le monde occidental, ne sont pas épargnés. Au cours de l’année 2025, des incidents ont été signalés en février à Orebro, en Suède, en avril à Nantes, en France; en mai à Tampere, en Finlande; en juin à Graz, en Autriche; à Dallas, en avril, à Uvalde, en juin, et à Minneapolis, en août, aux États-Unis.
Ces attaques, sèment l’émoi quand elles ont lieu «chez nous», souligne l’agence Fides, mais elles sont très répandues dans d’autres parties du monde, notamment dans les zones de guerre. En Ukraine, cinq millions d’enfants ont des difficultés à accéder à l’éducation, et 115’000 d’entre eux n’ont même plus la possibilité d’ouvrir un livre. Près de 2400 écoles ont été détruites et 400’000 garçons et filles doivent se contenter de l’enseignement à distance, lorsque les connexions fonctionnent. (cath.ch/vn/fides/onu/lb)
Lucienne Bittar
Portail catholique suisse
https://www.cath.ch/newsf/pere-faltas-la-troisieme-annee-sans-ecole-a-commence-a-gaza/