À l'ONU, le Saint-Siège déplore le réarmement nucléaire

Aux Nations unies à New York, le 26 septembre 2025, le secrétaire pour les Relations avec les États et les Organisations internationales du Vatican, Mgr Paul Gallagher, a réaffirmé l’urgence de ratifier le traité sur l’interdiction des essais nucléaires. Il a rappelé la nécessité de préférer la solidarité à la suspicion.

Il faut «une mesure urgente pour éviter une catastrophe nucléaire», a déclaré Mgr Gallagher lors de son intervention à la quatorzième conférence visant à faciliter l’entrée en vigueur du Traité sur l’interdiction totale des essais nucléaires, rapporte Vatican News. Le texte a été signé par le Saint-Siège en 1996.

L’archevêque britannique a relancé l’appel aux États à ratifier le traité. «La paix ne peut être garantie par la peur réciproque ou la logique de la dissuasion (…) Malheureusement, l’expansion et la modernisation continues des arsenaux nucléaires, accompagnées d’une rhétorique de plus en plus belliqueuse et de menaces relatives à leur utilisation, perpétuent l’illusion dangereuse selon laquelle la sécurité peut être atteinte par la menace d’anéantissement.»

La raison plutôt que la rivalité

Le secrétaire pour les Relations avec les États a ensuite rapporté les paroles du pape Léon XIV à l’occasion du 80e anniversaire des bombardements d’Hiroshima et de Nagasaki. Le pape avait exhorté à «laisser la place aux instruments de la justice, à la pratique du dialogue et à la confiance dans la fraternité». Des paroles que Mgr Gallagher lui-même a reprises pour rappeler que le Traité exprime «la volonté de l’humanité de choisir le dialogue plutôt que la destruction, la raison plutôt que la rivalité et la solidarité plutôt que la suspicion».

Le Saint-Siège est profondément préoccupé par la tendance au réarmement massif plutôt qu’à «des initiatives qui favorisent le développement humain intégral et la paix durable», a remarqué Mgr Gallagher. Une situation «inacceptable» qui exige une responsabilité internationale renouvelée.

Le défi de l’IA

 «Une autre source de préoccupation, est l’émergence d’une nouvelle course aux armements caractérisée par l’intégration de l’intelligence artificielle dans les systèmes militaires, y compris les systèmes spatiaux et les systèmes de défense antimissile.»

Le secrétaire aux Relations avec les États a appelé à «renouveler les efforts en faveur de mesures de désarmement plus larges, notamment la relance des processus bilatéraux de contrôle des armements, l’entrée en vigueur du Traité d’interdiction complète des essais nucléaires (TICE) et le lancement de négociations sur les traités relatifs aux matières fissiles et aux garanties de sécurité négatives». (cath.ch/vaticannews/rz)

Rédaction

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