Paris, 11décembre(APIC) « Artisanat monastique », c’est le nom public de la
Société Auxiliaire du Travail des Cloîtres (SATC) créée en décembre 1955
par l’Association « Aide au Travail des Cloîtres » (ATC) pour commercialiser
les produits de quelque 150 monastères féminins sur 320 existants en France
(certains monastères peuvent réaliser leurs ressources directement : vente
suffisante sur place, édition, hôtellerie, produits frais distribués dans
l’environnement proche…).
L’ATC reçoit des dons grâce auxquels elle conseille les monastères sur
les produits vendables qu’ils peuvent fabriquer, et les aide à se former et
à s’équiper en matériel. L’ATC est la propriétaire exclusive de la STAC qui
fonctionne selon les règles juridiques et fiscales normales mais avec peu
de personnel rémunéré et beaucoup de bénévoles. Outre le point de vente de
Paris, fondé à l’origine, il en existe d’autres à Lyon, Marseille, Lille et
Rennes.
Cette sorte de coopérative de vente n’est pas un commerce comme les
autres apuisqu’il ne distribue que des produits fabriqués par des moniales
et pour le seul bénéfice des moniales, qui en ont le plus grand besoin. On
estime en effet que les ressources des monastères sont constituées pour 80
à 85% par le travail, le solde provenant de dons et des maigres pensions de
la Sécurité sociale. Le tout représente en moyenne 80% du SMIC pour les moniales. Un travail rentable est donc littéralement vital, d’autant plus
qu’il ne peut être assuré qu’à mi-temps et par environ la moitié d’une communauté donnée.
L’ATC elle-même a été créée en 1948 par les Ordres majeurs à la demande
des évêques émus par la détresse dramatique de beaucoup de monastères, à
laquelle Pie XII a fait écho dans la Constitution apostolique « Sponsa
Christi » de novembre 1950. (apic/snop/bd)
Association Aide au Travail des Cloîtres, 68 bis, avenue Denfert Rochereau,
75014 Paris.
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