Barbara Ludwig, kath.ch / traduction adaptation Maurice Page
Sœur Scholastica, était la dernière religieuse à vivre à Wonnenstein, une enclave d’Appenzell Rhodes intérieures dominant le ravin du Rotbach. La capucine refusait de quitter son monastère d’origine pour rejoindre une autre communauté. Elle était en conflit avec les instances ecclésiastiques depuis plus de trois ans.
Sœur Scholastica a quitté son couvent après 61 ans pour subir une opération urgente à l’hôpital. Elle aura besoin ensuite de plusieurs semaines de convalescence. Un retour au couvent est donc exclu, a expliqué à kath.ch. Sepp Moser Moser l’un des représentant du groupe de soutien à la religieuse.
Dans une lettre datée du 20 octobre et à la suite d’un entretien préalable, le nouvel évêque de Saint-Gall Mgr Beat Grögli a demandé à sœur Scholastica de quitter Wonnenstein. L’évêque a menacé de la renvoyer de l’ordre si elle ne se conformait pas à cette directive.
Sœur Scholastica se sera battue « jusqu’à la dernière minute » pour rester au couvent, constate son association de soutien. Selon elle, le pouvoir de l’évêque, et de l’association Kloster Wonnenstein qui a repris depuis 2014 la gestion du monastère, a été trop fort.
Répondant au St. Galler Tagblatt Mgr Grögli a expliqué que Soeur Scholastica vit seule depuis longtemps au couvent de Wonnenstein. Ce n’est plus une communauté religieuse.
Du coté de la Fédération Sainte-Claire des capucines suisses, on avait aussi demandé depuis longtemps à sœur Scholastica de quitter Wonnenstein et de trouver un autre couvent qui l’accueille, mais elle a toujours refusé. Elle n’a pas non plus donné suite à la dernière demande du Vatican de quitter le couvent avant la fin du mois de septembre.
On ne sait pas encore où la capucine vivra après son opération et sa convalescence. Un couvent de capucines de la fédération Sainte-Claire ou un autre couvent pourraient entrer en ligne de compte, à condition que la communauté concernée l’accueille. La fédération accompagnera volontiers sœur Scholastica dans ce processus, « si elle accepte», précise Mgr Grögli.
Une affaire très similaire concernant le destin des communautés religieuses très âgées a éclaté récemment en Autriche avec un grand battage médiatique. (cath.ch/kath.ch/mp)
Maurice Page
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