La prière pour faire reculer les ténèbres
Paris, 27 août 1999 (APIC) A l’heure d’Internet et de la mondialisation, pourquoi ne pas songer aussi à une « internationale de la prière » ? Deux Françaises laïques, mères et grand-mères de famille, ont mis sur pied depuis plus de dix ans déjà le réseau « Prière lumière » qui regroupe quelque 3’000 personnes, en France, en Belgique, en Suisse, en Afrique, en Argentine, au Vietnam et même en Chine.
« Des condamnés à mort ou à perpétuité, des malades, handicapés, beaucoup de gens aux marges de l’Eglise nous disent le bienfait qu’ils retirent à prier, seuls ou en équipes », explique une des fondatrices.
De retour d’un pèlerinage en Terre Sainte, Jeanne Avignon et Monique Fayolle, oblates des abbayes bénédictines d’En-Calcat et de Sainte-Marie de Maumont, nourries de la prière monastique, sont frappées par le besoin inassouvi de prière de leur entourage. Elles composent un guide de prière pour un cercle d’amis. Deuxième étape : le succès et les nombreuses demandes affluant, elles créent en 1986 « Prière-Lumière » car, explique Jeanne, « La prière est une lumière qui fait reculer les ténèbres, ce qui est notre mission principale ! » Objectif : proposer de prier chez soi un « office » envoyé par la poste.
Aujourd’hui, aidées de leurs maris et d’une équipe d’une quinzaine de bénévoles, Jeanne et Monique expédient tous les 14 jours 3’000 « quatorzaines ». Lesquelles proposent, sur un feuillet double au format A 4, de réciter et méditer un psaume et un court extrait du Nouveau Testament, suivis d’une prière d’offrande-intercession – à partir d’un événement de la vie personnelle de chaque priant – et d’une prière à Marie. Sans oublier la minute de silence gratuite pour Dieu qui ponctue ce mini-office quotidien.
La « quatorzaine » comprend également, outre des explications relatives au psaume et au passage d’Evangile médités, des extraits de lettres des membres de Prière-Lumière. « Ils sont très appréciés car ils permettent de se sentir vraiment partie prenante d’une communauté, reliés aux autres par ce fil invisible qu’est la prière. De notre côté, nous répondons à toutes les lettres, la plupart très émouvantes. »
L’impact ? « Il est difficile à établir. Nous avons par exemple 65 frères (adhérents) dans une prison de Côte d’Ivoire. En tout cas nos feuillets sont largement diffusés par les gens qui les reçoivent, ils sont également traduits et diffusés à l’étranger : Argentine, Vietnam, Chine, Nouvelle Calédonie, sans oublier la Belgique et la Suisse ».
« Internationale de la prière », cette oeuvre d’Eglise a reçu très vite le soutien actif de Mgr Coffy et de Mgr Panafieu, respectivement ancien et actuel archevêques de Marseille. C’est du reste à Mgr Coffy que « Prière-Lumière » doit le qualificatif de « Monastère invisible », qui a fait florès. (apic/jcn/mp)
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