Soixante-sept personnes ont soutenu l’arrêt des cloches contre 66, dans la petite commune de Milvignes. Après une période de test lancée en début d’année, les autorités ont décidé de réduire les temples de Bôle, d’Auvernier et de Colombier au silence après le couvre-feu de 22 heures et jusqu’à 6h du matin, rapporte fin novembre 2025 l’hebdomadaire Littoral Région.
Pour le président de l’Église réformée évangélique du canton de Neuchâtel (EREN) Yves Bourquin, cette décision «est un compromis acceptable», l’appel à la communauté ne se faisant que rarement entre 22h et 6h du matin, à l’exception de la période de Noël, relaye le média RTN.
La commune de Laténa, au nord du canton, a fait un choix similaire pour le temple de Saint-Blaise, également après avoir consulté la population. Dans la commune de Neuchâtel, les temples de Peseux et de Corcelles restent également silencieux entre 22h et 6 heures.
Les décisions prises dans le canton de Neuchâtel sont une petite bataille gagnée par les partisans de la tranquillité dans la «guerre des cloches» qui dure depuis des décennies en Suisse. Le maintien de la tradition semble en général plus fort en terre catholique.
En juin dernier, les paroissiens de Bulle-La Tour se sont exprimés à la quasi-unanimité (33 oui et 2 abstentions) en faveur du maintien des sonneries nocturnes de cloches. À Rorschach, dans le canton de St-Gall, des habitants ont même lancé, en 2021, une pétition pour défendre la sonnerie des cloches pendant la nuit, qui était menacée.
En fait, rien n’oblige légalement une paroisse à franchir ce pas. Le Tribunal fédéral a estimé qu’il existait un intérêt public au maintien de cette tradition suisse. Certaines paroisses ont pourtant de leur propre initiative, ou en concertation avec les municipalités, déjà mis fin à cette pratique. (cath.ch/ag/arch/rz)
Raphaël Zbinden
Portail catholique suisse
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