Rome: Le pape Jean Paul II insiste sur la nécessité de la confession individuelle

Nécessaire pour obtenir le pardon des péchés « mortels »

Rome, 14 mars 1999 (APIC) Jean Paul II a une nouvelle fois insisté sur la nécessité de la confession individuelle. « Il faut se confesser avant de s’approcher de l’eucharistie quand on est conscient d’avoir commis un péché mortel », a rappelé le pape samedi 13 mars en s’adressant aux participants à un cours sur le sacrement de la réconciliation.

L’absolution collective des péchés n’a de valeur que si elle précédée d’une accusation individuelle préalable des péchés graves.

Ce cours annuel, qui réunit notamment des jeunes prêtres et des séminaristes, est organisé à Rome par la « Pénitencerie apostolique », l’un des trois tribunaux ecclésiastiques du Saint-Siège, chargé des problèmes de « foi interne », à savoir la remise des fautes et les indulgences.

Le pape a affirmé lors de cette audience que « c’est la volonté de Dieu que la rémission des péchés et le retour à l’amitié divine se fassent à travers l’œuvre de l’Eglise ». Il a illustré ses propos avec les paroles de l’Evangile adressées par le Christ à Pierre : « Tout ce que tu délieras sur la terre sera délié dans le ciel ».

La confession sacramentelle est nécessaire pour obtenir le pardon des péchés graves, dits « mortels », a encore expliqué Jean Paul II, ainsi que « pour s’approcher de l’eucharistie licitement et fructueusement ». Le pape a précisé qu’un pécheur peut être pardonné immédiatement dès lors qu’il regrette ses péchés, mais qu’il doit avoir pour cela l’intention de les accuser dès que possible à travers le sacrement de réconciliation. De même il a indiqué qu’une absolution collective des péchés n’a de valeur que si elle précédée d’une accusation individuelle préalable des péchés graves.

Utile même pour les péchés « véniels »

Pour ce qui est des fautes plus légères, les péchés dits « véniels », ils peuvent être pardonnés en dehors de la confession sacramentelle, a souligné Jean Paul II, mais celle-ci demeure « extrêmement utile », parce qu’elle procure une « aide spéciale » pour les éviter par la suite. Les fidèles ont donc le « droit » de confesser leurs péchés véniels, a assuré le pape, un droit auquel correspond une « obligation » de la part du confesseur, cette confession ayant été « l’école qui a formé les grands saints ».

Jean Paul II a par ailleurs montré le lien entre la « réconciliation avec Dieu » et « la réconciliation avec les frères », cette dernière étant indispensable pour obtenir pardon de Dieu. « Le sacrement de la pénitence suppose et doit alimenter l’amour fraternel » a-t-il indiqué, en faisant remarquer que c’est ainsi que se « consolide l’unité de l’Eglise ».

Enfin, le pape a abordé la question des indulgences. La réconciliation avec Dieu n’efface pas « la permanence de quelques conséquences du péché desquelles il est nécessaire de se purifier », a-t-il expliqué. Cette purification – qui peut se faire après la mort, dans l’état du purgatoire – , peut se faire également pendant la vie, à travers la prière, la pénitence, des œuvres de miséricorde et de charité, qui permettent d’obtenir la « rémission de la peine temporelle du péché ». Et cette rémission est possible par l’action de l’Eglise, quand celle-ci offre au pécheur une « indulgence » à certaines conditions déterminées, dans le but de l’inciter à des œuvres de piété, de pénitence et de charité.

« Je souhaite que l’année jubilaire soit pour tous les fidèles une occasion de se rapprocher du sacrement de la réconciliation », a conclu Jean Paul II à l’issue de cette audience, « grâce au service généreux des prêtres confesseurs ». (apic/imedia/be)

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