Lettonie: la religion comme matière à option (240189)

Riga, 24janvier(APIC) Un pasteur luthérien enseigne depuis peu la religion dans quelques écoles de Riga, c’est ce qu’annonce l’agence de presse

soviétique TASS. Cet enseignement biblique est donné comme matière à option

avec l’accord des parents et des élèves avec les directions d’écoles. Il

s’agit là d’un tournant étonnant pour l’Union soviétique qui défendait depuis longtemps les principes d’un athéisme rigoureux. La matière enseignée

est l’histoire des religions et concerne les élèves de seize ans.

Durant plusieurs décennies, il était interdit aux prêtres et aux

croyants de toutes les religions de participer à des activités en dehors de

leurs églises. Nombreux ont été ceux qui furent emprisonnés parce qu’ils

voulaient donner un enseignement religieux aux jeunes.

Selon l’agence TASS, cet enseignement biblique avait été rendu possible

« grâce aux nouvelles relations Eglise-Etat dans la perestroïka » au dire

d’un directeur d’école de Riga qui est lui-même athée. Mais ce dernier

estime qu’il faut étudier la Bible « comme une oeuvre remarquable de l’esprit humain » parce que, disait-il, « elle est la source de la culture et de

l’éthique ». Il ajoute que « plusieurs générations ont ignoré que les thèmes

bibliques ont inspiré des peintres, des écrivains et des poètes ».

En octobre 1988, les pouvoirs publics avaient autorisé l’Eglise

luthérienne lettone à célébrer un culte dans la cathédrale de Riga qui, durant 40 ans, avait servi de salle de concert. A Vilna, la capitale de la

Lituanie, ou le catholicisme est prédominant, la cathédrale avait été

transformée en galerie d’art. Elle aussi vient d’être rendue à l’Eglise

pour la célébration du culte.

Ces changements sont intervenus avant les congrès du Front populaire

dans les trois républiques baltes. Le Front populaire y est sensible. A

Moscou, la télévision soviétique a montré une exposition de peintures à sujet religieux dans une académie qui dépend du ministère de l’intérieur, ou

d’ordinaire sont formés des policiers. On a pu voir des représentants du

ministère en uniforme, contempler avec un intérêt manifeste des oeuvres

représentant des églises et des icônes. « Cela nous permet de comprendre

l’héritage spirituel que Staline avait tenté de détruire », a déclaré un artiste devant les caméras de la télévision. (apic/pe)

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