Belgique: Rassemblement raciste à Charleroi devant la basilique de Saint-Christophe
Charleroi, 1er février 1999 (APIC) A Charleroi, les menaces de l’extrême droite sont toujours prises au sérieux. Face au projet de manifestation du mouvement pour le référendum du citoyen (REF), le bourgmestre Van Gompel avait demandé la mise en place d’un important dispositif d’intervention. Samedi, la présence des forces de l’ordre à la ville haute a évité que le face-à-face entre les militants xénophobes et les antifascistes ne tourne à l’affrontement.
C’est à l’appel de Hubert Defourny que les activistes de REF avaient fait le déplacement. En région liégeoise, on connaît le nom de ce leader d’Agir qui siège au Conseil communal de Verviers et dans l’assemblée provinciale. Personne n’a oublié que sa condamnation pour recel d’armes lui avait valu son exclusion de la gendarmerie. En dépit des interdictions qui lui avaient été faites, il a rassemblé une cinquantaine de sympathisants devant la basilique Saint-Christophe pour y réclamer l’expulsion des sans-papiers qui se trouvent à l’intérieur de l’édifice religieux. Ceux-ci ont trouvé ce lieu d’asile depuis près de deux mois. Peu de temps après leur installation, ils y avaient d’ailleurs déjà été agressés par des casseurs du noyau dur des Wallon Boys (club du Sporting de Charleroi).
Pour faire diversion ce week-end, les extrémistes de droite avaient choisi de se rejoindre par petits groupes. Nez à nez avec les antifascistes, ils se sont échangé, pendant une demi-heure, insultes et mots de provocation. De part et d’autre, les calicots avaient été dépliés. La police a procédé à l’interpellation des plus excités. Puis elle s’est chargée de repousser et disperser les militants du REF. (apic/cip/ls/da/ba)
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