La Colombie et l’Amérique latine ne vivront jamais en paix tant que les crimes de lèse humanité contre les peuples de ces pays n’auront pas été punis. L’avenir ne passe pas par la paix des cimetières, mais par la récupération de la mémoire historique, lançait l’an dernier le Colombien Ivan Forero Robayo, dans une interview à l’APIC. Sociologue et historien, I. Robayo est membre de la Commission « Justice et Paix » et porte-parole de « Nunca mas », qui lutte précisément contre l’impunité et qui se donne pour objectif de dresser la liste des milliers de crimes contre l’humanité commis en Colombie depuis 1960 Plus de 45’000 de ces crimes ont été archivés à ce jour.
Avec la « paix des cimetières », les pouvoirs dans des pays comme la Colombie, le Pérou, le Chili, l’Argentine, le Brésil ou autres, ont tué la mémoire historique des peuples. C’est à cela qu’il faut s’attacher, afin de la leur restituer.
35’000 assassinats par an ces 10 dernières années. Au-delà des chiffres et de l’horreur, une autre terrible réalité se profile, assurait encore Ivan Robayo:
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