Rome: Dom Marmion sera proclamé bienheureux le 3 septembre
Maredsous, 29 août 2000 (APIC) Un moine bénédictin franco-irlandais sera béatifié entre deux papes dimanche à Rome. Dom Columba Marmion, troisième Abbé du monastère belge de Maredsous, sera proclamé bienheureux en même temps que les papes Pie IX et Jean XXIII, que le fondateur des religieux marianistes Guillaume Joseph Chaminade et que Mgr Tommaso Reggio, ancien archevêque de Gênes. Un à deux milliers de Belges sont attendus sur la place Saint-Pierre.
Moine irlandais, Dom Columba Marmion a été Abbé de 1909 à 1923 de la communauté bénédictine établie à l’abbaye de Maredsous, dans le diocèse de Namur.
Joseph Marmion est né le 1er avril 1858 à Dublin, de père irlandais et de mère française. Trois de ses soeurs deviendront religieuses. A l’âge de 16 ans, Joseph entre au Séminaire diocésain de Dublin. Il étudie la théologie à Rome et il est ordonné prêtre le 16 juin 1881.
Rentrant de Rome, il visite en août un ami entré à l’abbaye de Maredsous, près de Namur, J. Marmion est attiré par le projet monastique des bénédictins: Son évêque lui demande d’attendre et le nomme vicaire à Dundrum, puis professeur au Séminaire de Clonliffe.
Chapelain d’un couvent de religieuses et aumônier d’une prison de femmes, il exerce son ministère d’accompagnement spirituel tout en aidant financièrement son frère Thomas à poursuivre des études de médecine.
Joseph Marmion reçoit de son évêque l’autorisation d’entrer comme moine à Maredsous le 21 novembre 1886. Sous le nom de Frère Columba, il y fait ses vœux définitifs en 1891 et exerce son ministère à l’Ecole abbatiale, au monastère et dans les paroisses environnantes.
Prieur au Mont-César
En 1899, Dom Marmion est envoyé avec un groupe de moines de Maredsous pour fonder la nouvelle Abbaye du Mont-César à Louvain. Il y sera professeur de théologie et prieur et devient le confesseur de Mgr Joseph Mercier, le futur cardinal-archevêque de Malines.
Elu troisième Abbé de Maredsous le 28 septembre 1909, il est à la tête d’une communauté d’une centaine de moines, d’une école secondaire, d’une école de Métiers d’Art et d’une grande ferme et collabore à la « Revue Bénédictine ».
Avec son aide, les communautés bénédictines anglicanes masculine et féminine de Caldey et de Milford Haven, dans le Sud de l’Angleterre, deviennent catholiques.
Lorsque la Première Guerre est déclarée, Dom Marmion met les jeunes moines à l’abri en Irlande pour y poursuivre leur formation. Des religieux allemands présents à Maredsous depuis la fondation doivent rentrer en Allemagne. D’autres moines allemands sont écartés de l’abbaye de la Dormition à Jérusalem par les autorités britanniques, et Dom Columba se sépare des monastères belges de la Congrégation de Beuron en créant, en 1920, la Congrégation belge de l’Annonciation, qui regroupe les moines de Maredsous du Mont-César et de Saint-André-lez-Bruges.
Traduit dans une douzaine de langues
Durant la guerre, Dom Marmion s’adonne à la prédication: La renommée de ses traités de spiritualité, traduits dans une douzaine de langue, est telle que même la reine Elisabeth de Belgique vient le consulter. « Mon objectif est de fixer l’attention et le cœur de mes lecteurs sur Jésus et sur sa Parole. Il est l’Alpha et l’Oméga de toute sainteté, et sa Parole est la semence divine d’où germe toute sainteté, explique le moine, trouvant les clefs de sa spiritualité dans les Evangiles.
Dom Marmion meurt, le 30 janvier 1923, victime de la grippe. Ses livres sont traduits dans une douzaine de langues. Dès 1957, un procès en béatification est ouvert dans le diocèse de Namur. La cause est portée en 1962 devant la Congrégation romaine pour les Causes des saints. Le 27 janvier 2000, un décret reconnaît comme miraculeuse la guérison d’un cancer obtenu par une Américaine en prière sur la tombe du moine bénédictin. (apic/cip/mjp)
webmaster@kath.ch
Portail catholique suisse
https://www.cath.ch/newsf/rome-dom-marmion-sera-proclame-bienheureux-le-3-septembre/