Kazakhstan: La fécondité d’un appel orthodoxe
Koksum, 10 juillet 2000 (APIC) Un prêtre orthodoxe de Koksum, près de Karaganda, au Kazakhstan, a invité un prêtre catholique, le Père Johannes Trai, à rendre visite à des femmes détenues une fois par semaine. Cette expérience menée depuis quelques années redonne l’espérance aux détenus et suscite de la reconnaissance de la part l’Administration de l’Institution pénitentiaire féminine .
Depuis lors, d’autres prêtres se sont succédés dans cette tâche, ainsi que les religieuses de Mère Teresa. Leur constance dans ce ministère a entraîné un grand nombre de conversions et a permis d’améliorer les rapports entre les détenues, les gardiens et les responsables de la prison, comme en témoigne aujourd’hui une lettre adressée par l’Administration de l’Institution pénitentiaire féminine de Koksum au nonce apostolique au Kazakhstan.
Cette lettre souligne d’abord « l’œuvre d’éducation » accomplie par les visiteurs de prison. « L’œuvre d’éducation spirituelle des femmes condamnées, et les visites systématiques à la colonie pénitentiaire méritent la reconnaissance, affirme la lettre. Vous aidez nos femmes à comprendre et à trouver une perspective pour l’avenir. Vos discours en particulier les préservent des pensées mauvaises et des tentations, et les aident à faire un choix juste ».
Les auteurs de la lettre poursuivent: « Vous faites entrer chez ces femmes une vie spirituelle nouvelle, en suscitant la confiance et de l’Administration et des femmes condamnées ».
Situation économique
Etant donné le contexte économique difficile dans lequel vivent ces détenues, l’aide des prêtres et religieuses s’étend aussi à beaucoup de domaines: la distribution de médicaments, et de matériel pour le nettoyage, d’ornements et d’ameublement pour la chapelle. Cette aide s’adresse aussi à leurs enfants qui se trouvent dans des orphelinats ou dans des maisons d’accueil, pour le maintien des contacts avec l’extérieur, et la recherche d’éventuels parents disparus. Mais le rôle des visiteurs se prolonge, après leur libération, pour chercher un travail, ou donner des soins médicaux gratuits à celles qui sont malades, en particulier de la tuberculose ou du sida.
Signe des temps
Les observateurs sur place estiment qu’une attitude aussi positive de la part de l’Administration pénitentiaire aurait été impensable il y a quelques années seulement. Les obstacles étaient alors nombreux pour permettre au Kazakhstan la présence de prêtres et de religieuses dans les lieux de détention.(apic/zn/ua)
webmaster@kath.ch
Portail catholique suisse
https://www.cath.ch/newsf/kazakhstan-la-fecondite-d-un-appel-orthodoxe/