Rome: Assemblée de l’Union des Supérieurs Généraux

Une assemblée de « refondation »

Rome, 29 mai 2000 (APIC) La 47e assemblée semestrielle de l’Union des Supérieurs Généraux (USG) a pris fin samedi à Rome. Une telle assemblée a lieu deux fois par an depuis 1969. Il s’agissait cette fois de réfléchir sur les motivations qui ont inspiré la création de l’USG, pour les réinterpréter dans le contexte d’aujourd’hui. Un mot clé résume cet objectif: « reconstitution ».

En ouvrant les travaux, le 23 mai, le Père Camilo Maccise, supérieur général des carmes déchaux et président de l’USG, a rappelé que c’est depuis novembre 1998 que l’USG consacre ses assemblées à la réflexion sur le thème de la « reconstitution ». C’est pour assurer cette continuité que le thème choisi pour cette 47e assemblée a été « L’USG dans la marche du troisième millénaire ».

En vue de cette assemblée, un questionnaire a été envoyé à tous les Supérieurs Généraux afin de recevoir leurs suggestions concrètes pour de nouveaux chemins à parcourir. Les participants se sont penchés d’abord sur le passé, en jetant un regard sur les 50 ans de vie de l’USG, avant de réfléchir sur le rôle de la vie consacrée dans la vie de l’Eglise aujourd’hui. Les institutions, les organisations et les structures s’usent avec le temps, et beaucoup de choses ont changé en 50 ans au sein de la société et de l’Eglise, a expliqué le Père Maccise, avant d’inviter les participants à « découvrir les voies du Seigneur pour l’USG en ce moment de l’histoire, en assumant avec force nos engagements ».

Le Père Maccise a indiqué quelques priorités de l’Union: encourager un dialogue et une communication plus intense avec la Congrégation pour les Instituts de vie consacrée et les Sociétés de vie apostolique; discerner de nouvelles voies pour une plus grande collaboration avec les Conférences nationales de religieux et de religieuses, pour un dialogue plus efficace avec le Saint-Siège et les Conférences épiscopales; favoriser la réflexion théologique sur la vie consacrée.

De la condition de citadelle à la communion

Une « refondation » de l’USG s’impose, car la vie consacrée a profondément changé, « non par caprice mais parce que la conscience que l’Eglise a elle-même a précisément changé », a souligné de son côté Mgr Marcello Zago, ancien supérieur général des Oblats de Marie Immaculée, aujourd’hui secrétaire de la Congrégation pour l’Evangélisation des Peuples.

L’USG est née dans les années 50, à un moment où l’Eglise était encore « une citadelle » et où la vie consacrée était, à son image, pyramidale et hiérarchique. « Chaque Institut était un monde à part. Il se considérait comme le meilleur et n’avait que peu de contacts avec les autres communautés. L’habit distinguait des autres, il était une source de sécurité et d’identité », a-t-il rappelé. Le Concile Vatican II a depuis donné « un but et un élan à l’Union », car le fait d’être ensemble et la confrontation ont produit progressivement une nouvelle synergie de rénovation dans l’Eglise tout entière.

La prochaine assemblée semestrielle de l’Union des Supérieurs Généraux se tiendra fin novembre prochain à Rome sur « L’inculturation: du monocentrisme au polycentrisme « . (apic/cip/pr)

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