« Jeunes prêtres sans complexes avec bonne formation culturelle »
Zurich/Rome, 29 mars 2000 (APIC) Mgr Javier Echevarria, prélat de l’Opus Dei, a conféré mardi à Rome l’ordination sacerdotale à 11 membres de l’Opus Dei originaires du Brésil, d’Espagne, de France, d’Italie, du Mexique et des Philippines. La cérémonie s’est déroulée en la basilique Saint-Eugène de Rome en souvenir de l’ordination sacerdotale, il y a 75 ans à Saragosse, du bienheureux Josémaria Escriva de Balaguer, fondateur de cette œuvre toujours controversée (certains milieux catholiques lui reprochent son influence occulte et son élitisme).
Parmi les nouveaux prêtres, communique le Bureau d’information de la Prélature de l’Opus Dei pour la Suisse à Zurich, on trouve l’abbé Henry Bocala, un artiste peintre philippin de 31 ans. C’est lui qui a gagné le concours organisé pour la création du logo des Journées Mondiales de la Jeunesse à Manille, qui ont rassemblé quatre millions de jeunes en janvier 1995. Evoquant sa nouvelle condition de prêtre, Henry décrit celle-ci comme un service qu’il désirerait vivre « comme le pinceau dont parle le bienheureux Josémaria : un instrument docile dans les mains de Dieu ».
Une autre nouveau prêtre, l’Espagnol Juan Jolin, de Valladolid, a exercé la médecine jusqu’à récemment. Toute sa famille appartient au milieu médical, depuis son arrière grand-père, en passant par son grand-père, son père, ses oncles, certains de ses frères et sœurs jusqu’à plusieurs cousins et cousines. Sa future tâche sacerdotale se situe dans la même ligne: « On dit que le prêtre est le médecin des âmes. Dans ce sens, ma nouvelle situation va au-delà de la précédente, car le médecin se limite à la santé physique et psychique, tandis que le prêtre veille à la santé spirituelle. Le sacerdoce est un service, comme la médecine, où le prêtre est appelé à imiter le Christ qui guérit. »
« Témoignage de la joie et de la cohérence dans la foi »
Le Français Henri Merveilleux du Vignaux, spécialiste en informatique et télécommunications, a travaillé pendant deux ans dans la coopération au développement en Côte d’Ivoire. Il est plongé pour l’instant dans sa thèse de doctorat qui porte sur l’une des grandes figures du Concile Vatican II, le dominicain Yves Congar. Critique face à la situation dans son pays, il constate le relativisme et une certaine indifférence vis-à-vis de la foi, tout en relevant également des signes d’espérance, notamment « le travail sans complexes de jeunes prêtres de mon âge, qui ont une grande formation culturelle ».
L’abbé du Vignaux souligne la nécessité de la formation intellectuelle du prêtre, même si ce ne sont pas tant « les arguments rationnels qui amènent à la foi, mais le témoignage de la joie et de la cohérence dans la foi. » Le plus jeune des nouveaux prêtres, Santiago Sanz, est d’âgé de 28 ans. Il a participé comme adolescent à des compétitions d’échecs de haut niveau, dont une partie contre le champion du monde Anatoly Karpov, à Tolède, en 1987. Selon la dernière édition de l’Annuaire Pontifical, la prélature de l’Opus Dei compte en ce moment 1734 prêtres. (apic/com/be)
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