Encadré
Au Brésil, des compagnies privées peuvent posséder des surfaces allant jusqu’à 4 millions d’hectares. Les plus grands latifundistes en 1985 étaient le groupe Manasa-Madereira Nacional S/A, Etats d’Amazonas et de Paraná (4,1 millions d’hectares); Jari Florestal e Agropecuária Ltda., Etat de Pará (2,9); Aplub Agrofloestal da Amazônia, Etat d’Amazonas (2,2), etc. Les transnationales, en particulier des Etats-Unis et d’Europe (Ford, Volkswagen, etc.) possédaient il y a quelques années 36 millions d’hectares de terres. Des terres publiques ont été vendues à des groupes étrangers à des prix symboliques.
Pendant ce temps, 12 millions de travailleurs ruraux luttent pour un peu de terre. Dans ce pays agroexportateur, des millions de personnes souffrent de la faim, mais le gouvernement favorise les cultures d’exportation intensives en capital, en négligeant les cultures vivrières. En 10 ans, de 1985 à 1995, le processus de concentration des terres s’est poursuivi: 906’000 propriétés de moins de 100 hectares ont disparu, ce secteur perdant 16 millions d’hectares au profit de propriétés plus grandes. Cela correspond en fait au même nombre d’hectares que le gouvernement a désapproprié dans le même laps de temps pour la réforme agraire. (apic/be)
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