Lviv, 11 mai 2001 (APIC) Les autorités politiques de la ville de Lviv en Ukraine occidentale ont apporté un démenti aux rumeurs selon lesquelles une chapelle orthodoxe devait être détruite en vue de la visite du pape dans le pays. Le lieu de culte avait été bâti sans autorisation par les fidèles liés au patriarcat Moscou lors de leur séparation avec la paroisse, qui opté pour le patriarcat de Kiev.
L’agence d’information TASS à Moscou avait fait part, il y a quelques jours, de la déception du patriarche Alexis II face au projet de destruction à Lviv d’une chapelle de l’Eglise orthodoxe ukrainienne en lien avec le patriarcat de Moscou. Le patriarche de toutes les Russies avait alors lié le projet de destruction avec la prochaine venue du pape et attribué la décision de maintien de ce lieu de culte à « l’énergique résistance de la population ».
Iwan Rudnytsky, responsable du quartier de Sykhiw, dans la banlieue de Lviv, où se trouve la chapelle, a affirmé suite aux propos d’Alexis II qu’aucun projet n’a été dans le sens de la destruction de ce lieu de culte.
Une rencontre du pape avec les jeunes ukrainiens est prévue fin juin à Sykhiw. La chapelle en bois soit disant menacée de destruction se trouve aux alentours immédiats du lieu de rencontre.
Une conséquence de la division de l’Eglise orthodoxe en Ukraine
La situation particulière de cette chapelle remonte à 1991, lorsque l’Eglise orthodoxe du lieu avait demandé à l’Etat l’autorisation de bâtir un lieu de culte. En 1993, lorsque l’Eglise orthodoxe ukrainienne a été séparée en trois communautés, la paroisse a décidé au terme de plusieurs votes de se séparer du patriarcat de Moscou et de se lier à celui de Kiev, qui est non reconnu par la communauté orthodoxe internationale.
Une minorité de croyants, qui ont décidé de rester fidèles à Moscou, se sont retrouvés sans lieu de culte. Cette communauté a alors érigé la chapelle en bois, qui est dédiée à saint Vladimir. La communauté de Sykhiw restée fidèle à Moscou n’a toujours pas obtenu l’autorisation de construction de la part du gouvernement, car elle n’est pas encore enregistrée comme paroisse par les autorités du lieu. (apic/kp/gs/bb)
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