Cameroun: Pour mettre fin aux rivalités dans la communauté musulmane de sa province
Yaoundé, 15 avril 2001 (APIC) Le sultan de Bamoun, Ibrahim Mbombo Njoya, petit royaume traditionnellement musulman à l’ouest du Cameroun, cherche à réconcilier les groupes rivaux islamiques de la province sous sa juridiction. Un différend est né en août de l’année dernière à propos du choix d’un nouvel imam à la tête de la mosquée de Foumba, capitale du royaume. Le sultan propose d’élire les imams par le truchement d’une conférence islamique élargie.
Le souverain a effectué, la semaine dernière, une tournée de réconciliation d’une semaine, entre les confréries tidjanes (suintes, majoritaires) et wahabites (fondamentalistes, proches de l’Arabie Saoudite) qui s’étaient violemment affrontés en septembre et janvier derniers à cause de la désignation d’un imam de mosquée. Les tidjanes sont originaires du Maroc, alors que leurs adversaires, les wahabites, sont constitués de jeunes intellectuels formés dans les universités arabes du golfe.
Ambitions personnelles
Afin de surmonter la crise, le sultan a proposé, entre autres, la rénovation de la mosquée litigieuse, la fin de son autorité sur les autres mosquées du sultanat, l’organisation d’une conférence islamique élargie pour élire les imams. Son périple dans une dizaine de circonscriptions, l’a conduit à constater que le contentieux était la conséquence des ambitions personnelles de quelques individus, ambitions qui minent la cohésion de la communauté.
Depuis les troubles de janvier, la mosquée de Foumban est fermée sur ordre des autorités de la région. Le conflit est né du limogeage, par le souverain Njoya, de plusieurs imams et de son adjoint, chargé des questions islamiques, le cheikh Zouneidou Njankouo Njimolu. Le royaume de Bamoum compte une population de 750’000 habitants à plus de 80% musulmane. (apic/ibc/mjp)
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