Contrairement à la Bolivie, qui voit se développer des formes très sévères de leishmaniose cutanée, voire cutanéo-muqueuse – ou « espundia » -, qui provoque des lésions pouvant conduire à une destruction étendue et défigurante des muquese du nez, de la bouche et de la gorge, l’Asie et l’Afrique voient progresser la leishmaniose viscérale, avec une mortalité de presque 100% en l’absence de traitement. Le parasite attaque les organes profonds, le foie, la rate, les ganglions. Avec le diagnostic du sang, l’OMS est aujourd’hui en mesure d’identifier très vite le malade. En Afrique, en Bolivie ou ailleurs, l’insecte pique principalement entre le coucher du soleil et le lever du jour. Seule la femelle transmet le parasite. C’est dans le sang prélevé sur l’homme ou sur certains mammifères qu’elle trouvera les protéines nécessaires à la maturation de ses œufs et qu’elle s’infectera en ingérant le parasite « Leishmania ». Pendant 4 à 25 jours enfin, le parasite poursuivra son évolution à l’intérieur du phlébotome où il subira de profondes transformations. Au cours d’un nouveau repas de sang de la femelle phlébotome, ce parasite devenu infectant sera transmis à une nouvelle victime, après une piqûre douloureuse, bouclant ainsi le cycle de transmission de la maladie. Aujourd’hui encore, admet le docteur Desjeux, l’OMS dispose de très peu de données sur le taux de mortalité de la leishmaniose viscérale, étant entendu que l’autre forme de leishmaniose ne tue pas, sauf exception. (apic/pr)
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