Chine: Visite du président du Conseil italien au Premier ministre chinois Zhu Rongji
Rome, 5 janvier 2001(APIC) Le président du Conseil italien fera part du désir de Jean Paul II de se rendre en Chine, en rencontrant le 15 janvier à Pékin le Premier ministre chinois Zhu Rongji. Le message risque fort de ne pas être entendu. Le contentieux entre le Saint-Siège et Pékin est plus lourd que jamais, après une année 2000 difficiles et tendue.
Giuliano Amato se rendra dans la capitale chinoise du 14 au 17 janvier, dans le cadre d’entretiens qui porteront notamment sur la lutte contre la criminalité internationale, les infiltrations de la mafia chinoise en Italie, la collaboration entre l’Italie et la Chine dans le cadre de l’ONU et des droits de l’homme. D’après >, le président du Conseil italien évoquera également, comme >, le souhait du pape de se rendre un jour en Chine.
Au début du mois de juillet 2000, Giuliano Amato avait déjà fait allusion à la possibilité de ce voyage, en rencontrant le Premier ministre chinois à Rome, lors d’un séjour de Zhu Rongji en Italie. Le Premier ministre chinois n’avait toutefois rencontré aucun représentant officiel du pape à cette occasion, et s’était contenté de répéter les deux raisons officielles de son gouvernement justifiant son refus de la venue du pape en Chine: que le Saint-Siège rompe ses relations diplomatiques avec Taïwan, qu’il garantisse sa > dans les affaires intérieures de la Chine. Cette dernière exigence impliquerait pour le pape de renoncer à nommer librement des évêques dans les diocèses chinois.
Deux exigences sur lesquelles Pékin ne cédera sans doute pas de sitôt. L’an 2000 a du reste été difficile en ce qui concerne le dialogue entre Pékin et le Vatican. Le 6 janvier 2000 en effet, l’Association patriotique catholique chinoise a fait ordonner des évêques à Pékin sans l’autorisation du pape, le jour même où Jean Paul II ordonnait lui-même douze évêques dans la basilique Saint-Pierre. Le porte-parole du pape avait alors exprimé , lorsque Jean Paul II a canonisé 120 martyrs de Chine le jour de l’anniversaire de la proclamation de la République populaire chinoise. Le porte-parole du Saint-Siège avait cette fois affirmé qu’aucune >. Joachin Navarro-Valls avait rappelé le > du Saint-Siège d’établir des relations diplomatiques avec la Chine, en déplorant la > entre le Vatican et les autorités de Pékin. Les relations diplomatiques ont été interrompues en 1951 avec l’expulsion de la République populaire de Chine du nonce apostolique de l’époque, Mgr Antonio Riberi.
L’Eglise de Chine dite >, contrôlée par l’Association patriotique >> compte aujourd’hui environ 4 millions de fidèles, tandis que l’Eglise dite > en comprendrait près de 6 millions. (apic/imed/pr)
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