Yaoundé, 24 janvier 2001 (APIC) Mgr Jean Zoa avait posé la première pierre le 15 août 1990 à Mvolyé, un quartier de la capitale Yaoundé. Arraché à la vie en mars 1998, il ne verra jamais cette architecture majestueuse qui orne fièrement la colline de Mvolyé. Le Sanctuaire « Notre-Dame Reine des Apôtres » a été inaugurée le 5 janvier 2001 par les évêques du Cameroun, lors la clôture du Grand Jubilé de l’an 2000.
Le Sanctuaire que Mgr Jean Zoa comptait consacrer en décembre 1998 a coûté près de 5 milliards de francs Cfa (11,75 millions de francs suisses). L’impressionnante architecture est construite en matériaux locaux, seuls le cuivre qui recouvre la toiture et le marbre ont été importés.
De la place pour 5’000 fidèles
De part et d’autre, la nef mesure 45,50m de long. L’édifice est soutenu par douze impressionnantes poutres entièrement recouvertes de marbre. Près de 5’000 fidèles peuvent aisément prendre place dans l’édifice et sortir sans bousculades, par les 21 portes en bois Essingan ou Bubinga, très recherché au Cameroun et dont la légende fait dire qu’il a des vertus médicinales mystérieuses. Le tabernacle et le Christ se trouvant à gauche de l’autel sont en bronze et l’autel en granit.
La cérémonie d’inauguration a été présidée par Mgr André Wouking, archevêque de Yaoundé qui a reçu les clés du Sanctuaire marial Notre Dame des Apôtres des mains de la présidente des amis du Sanctuaire. Trois coups de crosse sur la grande porte principale ont donné le signal d’ouverture des larges battants, sous les acclamations nourries de la foule heureuse de vivre enfin ce jour tant attendu.
Une construction mouvementée
Si cette œuvre architecturale fait la fierté des chrétiens du Cameroun en général et de Yaoundé en particulier, son accouchement n’aura pas été facile. Lorsque Mgr Jean Zoa, initiateur du projet, meurt de crise cardiaque le 20 mars 1998 à Yaoundé, les constructions sont d’abord interrompues. Il a fallu le courage et la détermination de Mgr Joseph Atanga Administrateur apostolique qui a assuré la succession pendant plus d’un an, et de Mgr André Wouking, nouvel archevêque de Yaoundé, pour parachever cette grande œuvre. Les difficultés financières ont bien failli compromettre la fin des travaux de ce sanctuaire, qui trône majestueusement sur la colline de Mvolyé. (apic/mbt/bb)
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