Angola: 250 personnes tuées dans un attentat contre un train revendiqué par l’UNITA
Luanda, 16 Août 2001 (APIC) Les Eglises angolaises ont vivement condamné mercredi l’attentat terroriste meurtrier commis par les rebelles de l’UNITA, (Union Nationale pour l’Indépendance Totale de l’Angola) contre un train de voyageurs. Plus de 250 personnes ont été tuées dans cet acte de sabotage qui a eu lieu de le 10 août dernier à 200 km de Luanda.
Dans une lettre au chef de l’UNITA, Jonas Savimbi, les évêques catholiques angolais ont réitéré leur appel aux deux parties en guerre, le gouvernement et l’UNITA, pour mettre un terme aux hostilités en décrétant de toute urgence le cessez-le-feu. « La souffrance du peuple nous oblige à réitérer cet appel au cessez-le-feu bilatéral, urgent et simultané, qui symboliserait le début de la réconciliation nationale et de la paix », ont-ils déclaré dans leur message au chef rebelle.
Mardi déjà, ils avaient demandé au gouvernement et à l’UNITA de faire cesser les combats dans le pays et de se retrouver autour d’une table pour résoudre pacifiquement leurs différends. Dans le même ordre d’idées, ils ont appelé la population à observer un mois de jeûne pour la paix. L’attentat contre le train de voyageur reliant Luanda à Dondo, une petite ville industrielle et agricole au nord du pays, est le plus grave qu’ait connu le pays depuis son indépendance en novembre 1975.
Un acte particulièrement meurtrier contre des civils
L’UNITA qui l’a revendiqué le 13 août dernier, a invoqué des raisons militaires pour justifier son attaque. Selon elle, le train transportait des militaires, des armes et des munitions. Cette thèse a été rejetée par une association de la société civile angolaise, le Mouvement des Citoyens (MDC), qui a déclaré que ses émissaires n’ont vu « aucune trace d’équipements militaires » sur les lieux de l’attentat. Le MDC avait dépêché un groupe de spécialistes aussitôt après l’attaque du train qui transportait 500 personnes. Le secrétaire général de l’ONU, Kofi Annan, a condamné cet acte de l’UNITA et s’est déclaré « très préoccupé par la situation militaire et humanitaire » en Angola. (apic/ibc/mk)
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