Le fondateur des Soeurs et des Frères de la Charité

Belgique: Procès de béatification ouvert pour le chanoine, Pierre-Joseph Triest

Gand, 31 août 2001 (APIC) La procédure officiel en vue de la béatification du chanoine Pierre-Joseph Triest (1760-1836), a été ouverte par l’évêque de Gand, Mgr Arthur Luysterman. L’abbé Triest, devenu chanoine titulaire en 1827, est le fondateur de trois congrégations religieuses au service des pauvres et des malades.

Les trois congrégations, les Soeurs et les Frères de la Charité de Jésus et de Marie, ainsi que les Soeurs de l’Enfant Jésus de Gand, ont demandé à Mgr Luysterman d’ouvrir l’enquête diocésaine d’usage en vue de recueillir les témoignages démontrant que leur fondateur est mort en odeur de sainteté et qu’il a mené une vie chrétienne exemplaire.

Selon les responsables de ces congrégations, le chanoine Triest a été une personne qui a mené une vie héroïque nourrie d’une foi profonde et d’un grand amour. Il a exercé sur la société de l’époque une influence marquante rien qu’en intervenant en faveur des plus pauvres et en s’engageant dans un sens évangélique.

En présentant l’historique du fondateur de leurs congrégations, les responsables ont souligné que Pierre-Joseph Triest est né à Bruxelles le 30 août 1760. Il fréquentera d’abord des écoles francophones pour devenir un parfait bilingue. Les études secondaires commencent chez les Jésuites au Collège St-Michel, puis se poursuivent à Geel en Campine. En 1780, il s’inscrit à la Faculté des Arts de Louvain pour y étudier les lettres, les sciences naturelles et la philosophie. Il fut ordonné prêtre le 10 juin 1786.

Cinq ans dans la clandestinité

Depuis la Révolution française de 1797, qui entraîne une volonté de mise au pas de l’Eglise, P.-J. Triest, exerce en secret sa mission de prêtre à Renaix, car il refuse de jurer fidélité et obéissance aux lois républicaines

En deux ans, il a déjà favorisé la mise sur pied d’une « Maison des Orphelins », puis d’une « Maison de la Charité ». Néanmoins, le nouveau curé de Renaix doit attendre le 8 avril 1802 et la signature du Concordat entre le pape Pie VII et Napoléon pour agir ouvertement.

Des communautés avec les pauvres

C’est pour accompagner les pauvres qu’il réunit dès 1803 quelques filles modestes et leur propose de mener une vie inspirée par l’amour découvert en Jésus, en Marie et chez saint Vincent de Paul. Elles deviendront les Soeurs de la Charité de Jésus et de Marie. Dans la pratique, les responsabilités vont se multiplier. Dès 1807, Pierre-Joseph Triest devient l’homme de confiance de l’évêque et du préfet. Il devient membre du Comité d’ordre et d’économie, puis directeur de l’hôpital civil « La Biloque » et bientôt des petites « Maisons-Dieu » ainsi que du Bureau pour enfants trouvés et abandonnés.

En 1807, il fonde une nouvelle communauté religieuse, les Frères de la Charité, à qui le chanoine Triest confie comme aux Soeurs le soin des plus pauvres, en particulier des personnes handicapées mentales. Il fondera aussi deux Instituts pour sourds et pour aveugles: l’un à Gand, l’autre à Bruxelles.

En 1835, une dernière congrégation est créée par le chanoine: les Soeurs de l’Enfant Jésus. Leur mission sera d’accueillir les enfants trouvés et abandonnés.

En juin 1836, le chanoine Triest, qui souffre d’asthme, est atteint par une crise dont il ne se remettra pas. Il meurt le 24 juin à Gand en confiant ces derniers mots à son entourage: « Donnez et il vous sera donné ». (apic/cip/sk)

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