Australie: Les membres
Sydney, 21 octobre 2001 (APIC) Une étude réalisée sur les Eglises australiennes révèle qu’environ huit membres du clergé anglican sur dix sont confrontés au stress et à la dépression dans l’exercice de leur ministère.
Cette étude montre que 4% des membres du clergé sont dans un état de dépression, 19% considèrent ce stress comme l’un des problèmes majeurs de leur vie, et 56% sont dans un état proche de la dépression mais arrivent à continuer. Seuls 21% déclarent que ce n’est pas un problème pour eux.
Plus de la moitié des personnes interrogées estiment n’avoir pas reçu une formation adéquate. Le sondage révèle que 12% du clergé anglican envisagent régulièrement de quitter le ministère, et à peu près le même nombre pensent que ce n’est pas un travail pour eux.
Les résultats du sondage font ressortir le taux élevé de dépression et de stress parmi les membres du clergé. Le stress affecte les particuliers, les familles et les paroisses, et c’est un facteur important lorsqu’il est question de la santé de la communauté chrétienne.
Les conclusions de cette étude ont été publiées récemment dans l’ouvrage rédigé par Peter Kaldor et Rod Bullpitt. En comparant les réponses des responsables d’Eglise avec celles de leurs paroissiens, les auteurs ont pu tirer certaines conclusions sur les facteurs de risque dans la vie, le style de travail des responsables et le cadre de l’Eglise.
Les membres du clergé plus âgés sont un peu moins affectés que les plus jeunes. Pourtant, l’un des points relevés par les personnes interrogées est l’absence d’une personne à qui confier leurs problèmes. En effet, 15% d’entre elles disent n’avoir personne à qui elles peuvent parler sincèrement de leurs difficultés dans le cadre de leur ministère. 20% confirment que leurs familles ont été très affectées par leur état de stress.
Plus de la moitié des membres du clergé interrogés trouvent que leur formation est en partie ou totalement inadéquate en plusieurs domaines – problèmes multiculturels, ministère rural, finance, administration, mission et relations extérieures.
Ceux qui ont une vie conjugale et familiale stable, une bonne santé, une vocation solide, qui ne sont pas isolés socialement et ne sont pas touchés par des problèmes financiers, souffrent beaucoup moins de stress et de dépression.
Facteurs à risques
Une attitude négative envers les changements dans la société présente aussi un facteur de risque. Ceux qui voient le bon coté de la vie moderne et des changements sont moins affectés. Le sondage a pu aussi identifier les types de communautés « dangereuses pour le bien-être de leur responsable ». Ainsi les paroisses repliées sur elles-mêmes présentent un plus grand risque pour leurs leaders que celles qui sont activement engagées dans la vie communautaire. Les petites communautés sont apparemment plus stressées que les autres, même si ce phénomène est en partie lié aux préoccupations concernant la viabilité de l’Eglise. Les paroisses tournées vers l’avenir aident le clergé à éviter le stress, comme par exemple celles qui s’efforcent d’adapter le culte à la société contemporaine.
Les membres du clergé touchés par le stress semblent avoir plus de problèmes à traiter avec des paroissiens peu faciles. Parmi les facteurs de risque, on peut aussi citer l’angoisse de ne pas atteindre les objectifs de l’Eglise, les inquiétudes concernant la viabilité de la paroisse et les difficultés à trouver des personnes capables d’assumer un rôle dans l’Eglise. (apic/eni/pr)
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