Rome: Cinquième festival international du cinéma spirituel à Rome

« Le fils de Marie », réalisé par une musulmane iranienne

Rome, 28 novembre 2001 (APIC) Le cinquième festival international du cinéma spirituel « Tertio Millenio » se tiendra à Rome du 3 au 19 décembre 2001, sous le patronage du Conseil pontifical pour la culture. La caractéristique de cette année sera la présentation du film « Le fils de Marie », réalisé par une musulmane iranienne.

Créé en 1997 en vue de la préparation du grand jubilé, le festival « Tertio Millenio » se poursuit en raison de sa réussite, expliquent les organisateurs. Chaque année, une sélection de films récemment sortis sur les écrans est proposée aux personnes présentes à Rome. L’objectif est de mettre en avant des films dont le scénario soutient ou encourage un aspect particulier de la spiritualité de l’homme.

Le festival du cinéma spirituel s’ouvrira le 3 décembre par une rencontre internationale d’étude sur « la valeur de la vie et le pouvoir de la technologie dans la culture, dans les communications sociales et dans le cinéma du troisième millénaire ». Organisé par les Conseils pontificaux pour les communications sociales et la culture, ce congrès se tiendra à l’Université pontificale Saint-Thomas d’Aquin.

Des projections en avant-première

Vingt et un films seront ensuite projetés gratuitement du 7 au 13 décembre dans deux salles romaines de projection. La sélection a été faite parmi les plus représentatifs de la dernière saison cinématographique, notamment.

Un moment important du festival sera par ailleurs la présentation en avant- première – le 5 décembre – du film « Le fils de Marie » – « The son of Maryam » -, réalisé par une Iranienne de religion musulmane, Fereshteh Taerpour. Il raconte l’histoire d’un enfant musulman, Rahman, chargé d’appeler les fidèles à la prière, qui rencontre un jour le prêtre de la paroisse catholique de son village, au nord-ouest de l’Iran. Attiré par une icône de la Vierge – il a perdu sa mère le jour de sa naissance -, Rahman va construire une solide amitié avec le vieux curé.

Moyens d’unir les peuples

« Ce film ne veut pas faire de propagande, ni pour l’islam, ni pour le christianisme », a déclaré la réalisatrice lors d’une conférence de presse, le 28 novembre. « Derrière cette histoire, j’ai voulu montrer qu’il est possible de dépasser tout conflit en se concentrant sur les sentiments les plus profonds de l’homme, mus par sa foi en un Dieu », a-t-elle déclaré. Pour Fereshteh Taerpour, « le cinéma doit être un moyen d’unir les peuples ». Elle a ainsi affirmé que la présentation de son film en Iran a été « bien accueillie », à la fois par les musulmans et par les chrétiens.

Deux autres films seront en outre présentés en avant-première, « Je rentre à la maison » de Manoel de Oliveira, le 10 décembre, et « Aida degli alberi », un dessin animé de Guido Manuli, le 18 décembre.

Le festival se conclura enfin le 19 décembre par une remise de prix à des professionnels du spectacle, de la culture et de la communication « qui se sont particulièrement distingués pour l’attention prêtée à la promotion des valeurs fondamentales ». (apic/imed/mk)

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