Paris: Rencontre nationale des aumôniers des Scouts et Guides de France
Paris, 28 janvier 2002 (APIC) Deux cents prêtres, séminaristes, diacres et laïcs responsables des Scouts de France et des Guides de France, les deux plus importants mouvements du scoutisme catholique français, se sont retrouvés les 26 et 27 janvier à Jambville (Yvelines). Ils y ont réaffirmé, malgré les divisions au sein du scoutisme français, la place centrale de la relation éducative dans le scoutisme et du témoignage de l’Evangile auprès des enfants et des jeunes.
Laïcs et clercs du scoutisme se sont réunis à part égale autour du thème: « Guides et scouts: acteurs de l’Evangile pour des temps nouveaux ». Le père Michel Joseph aumônier général des Scouts de France a estimé à cette occasion que les chefs et cheftaines des équipes scouts et guides « sont les mieux placés pour transmettre la foi aux jeunes qui leur sont confiés ». Il a expliqué que les groupes scouts sont des communautés chrétiennes vivantes qui demandent des temps de convivialité plus importants.
Cette démarche s’inscrit dans la réflexion de Mgr Albert Rouet, évêque de Poitiers, qui souligne que l’Eglise doit se « débrouiller pour annoncer l’évangile avec moins de prêtres », d’où la nécessité de « faire confiance aux jeunes laïcs ».
Les animateurs pastoraux des scouts et guides présents à Jambville ont convenu d’être plus attentifs aux symboles du scoutisme, à savoir la vie en équipe, le camp et la nature, comme éléments de préparation à l’Evangile.
Les divisions des scouts catholiques
Les Scouts de France sont le premier mouvement scout avec 110’000 adhérents âgés de 8 à 21 ans, encadrés par 20’000 adultes. Les Guides de France représentent pour leur part le premier mouvement de scoutisme féminin catholique, avec 23’000 membres. Autres mouvements scouts catholiques importants: les Scouts unitaires et les Scouts d’Europe. Les Scouts unitaires, 22’000 adhérents, sont issus d’une scission avec les Scouts de France. Les Scouts et guides d’Europe sont pour leur part issus des milieux de l’extrême droite autrichienne et se sont répandus en France depuis quelques années. Forts de 30’000 adhérents, ils sont proches des milieux traditionalistes.
En mai 1999 déjà, Mgr Georges Soubrier, alors président du Comité épiscopal « Enfance et jeunesse », appelait à « une collaboration harmonieuse entre les scouts catholiques », suite au décès accidentel de quatre adolescents sous la responsabilité d’un prêtre intégriste de l’Association des scouts catholiques, ainsi que de diverses accointances entre groupuscules scouts catholiques et extrême droite. Cependant, le père Michel Joseph a rappelé, lors de la rencontre, que « l’Eglise de France n’a pas à définir qui est scout ou qui ne l’est pas ». En effet, elle reconnaît les scouts et guides d’Europe ainsi que les scouts unitaires comme « mouvements éducatifs ».
Néanmoins, seuls les scouts de France et les guides de France sont agréés à la fois par l’Organisation Mondiale du Mouvement Scout (OMMS, 25 millions de scouts dans le monde) et la Conférence internationale catholique du scoutisme. (apic/jcn/sh)
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