45 jours pour tenter de faire la paix
Sun City, 25 février 2002 (APIC) Le « Dialogue intra-congolais » s’est ouvert lundi 25 février à Sun City, en Afrique du Sud. Trois cents délégués issus des parties en conflit tenteront de trouver un accord pour ramener la paix en République Démocratique du Congo, dévasté par une guerre sanglante depuis le 2 août 1998.
Selon les organisateurs, les discussions entre partenaires devraient durer 45 jours, sur la scène étonnante d’une ville irréelle, en style holliwoodien, au nord de Johannesburg. Une sorte de ’Disneyland africain’ où la fiction frôlera la réalité d’une guerre oubliée. Les agences humanitaires parlent de deux millions de morts et de deux fois plus de réfugiés en République Démocratique du Congo.
Le défi est de taille et il ne sera pas facile de le relever, si l’on pense que les intérêts, essentiellement liés aux immenses richesses naturelles du sol congolais, vont bien au-delà des frontières de l’ex-Zaïre. La présence de militaires ougandais et rwandais aux côtés du Rassemblement Congolais pour la Démocratie (RCD), le mouvement antigouvernemental qui a déclenché la guerre, en dit long.
Les divisions sont nombreuses, aussi bien dans les rangs rebelles que sur l’autre versant, où sévit la multitude de partis et de mouvements. Jean- Pierre Bemba, leader du Mouvement de Libération du Congo (MLC), homme clé dans le cadre des négociations de paix, devrait également être à Sun City. Il avait pourtant annoncé la semaine dernière son intention de boycotté les pourparlers.
Le gouvernement de Kinshasa, représenté par le président Joseph Kabila, revendiquera une entente susceptible de sauvegarder l’intégrité du territoire congolais. Une exigence également exprimée par la société civile des régions occupées par les contingents étrangers. (apic/mna/pr)
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