Paris, 30mai(APIC) L’arrestation, dans un prieuré intégriste de Nice, de
Paul Touvier, « collabo », ancien chef de la milice lyonnaise pendant la seconde guerre mondiale, suscite en France une vive polémique. Il apparaît
probable, en effet, que Paul Touvier a bénéficié, depuis la fin de la guerre, de nombreuses protections, y compris au sein de l’Eglise catholique. De
là à envisager non seulement le procès d’un homme responsable d’assassinats, de tortures, de déportations… mais encore le procès de l’Eglise
catholique, il n’y a qu’un pas… que certains ont déjà franchi,
Souhaitant que les Français soient prêts à « revenir en arrière et à voir
ce qui s’est réellement passé durant cette période », le cardinal Jean-Marie
Lustiger, archevêque de Paris, estime aussi qu’il « ne faudrait pas se tromper de procès! » Mgr Lustiger a cependant, dans un communiqué de l’archevêché en fin de semaine passée, demandé aux responsables religieux de
n’accepter « aucune participation des membres des Chevaliers de Notre-Dame à
des services d’ordre ou organisations de cérémonies religieuses, en attendant les conclusions de l’enquête dont ils font l’objet. Cette association
est, en effet, soupçonnée d’avoir aidé Paul Touvier, accusé de « crime contre l’humanité », à se cacher.
Pour sa part, l’abbé Moulin, prêtre lefebvriste du prieuré de Nice où
Paul Touvier avait trouvé asile, a proclamé qu’il n’avait fait que « son
strict devoir de prêtre catholique ». A quoi répond le cardinal Lustiger qui
déclare que s’ »il avait rencontré Paul Touvier, il lui aurait dit d’aller
se dénoncer ». (apic/mjh/pr)
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