Encadré
En parallèle à « Ethique en Internet », le Conseil pontifical pour les communications sociales a publié, le 28 février 2002, un autre document, intitulé « L’Eglise et Internet ». Il reprend les « quelques problèmes particuliers » que présente Internet pour l’Eglise. Parmi eux, figure tout d’abord « la présence de sites attachés à diffamer et à attaquer des groupes religieux et ethniques ». « Certains de ceux-ci visent l’Eglise catholique », précise le document.
Autre sujet de préoccupation, la fidélité au magistère de l’Eglise des sites se référant à la foi catholique. « Il est pour le moins déroutant, est- il en effet affirmé, de ne pas pouvoir faire la distinction entre des interprétations doctrinales excentriques, des pratiques de piétés populaires, des plaidoyers idéologiques affichant un label ’catholique’, et les positions authentiques de l’Eglise ». Les auteurs de « Eglise et Internet » demandent alors la mise en place d’ »un système de certification au niveau local et national, sous le contrôle de représentants du magistère ». « L’idée n’est pas d’imposer une censure, mais d’offrir aux usagers d’Internet des orientations fiables sur la position authentique de l’Eglise », précisent-ils.
Enfin, les auteurs insistent sur le fait que « la réalité virtuelle ne remplace pas la présence réelle du Christ dans l’Eucharistie, la réalité sacramentelle des autres sacrements et la participation au culte dans une communauté humaine faite de chair et de sang ». Une réponse négative de la part du Saint-Siège avait ainsi été donnée récemment à la question de savoir si une confession par le biais d’Internet pouvait être valide. « Les expériences religieuses qui sont possibles sur Internet ne suffisent pas si elles sont séparées de l’interaction dans le monde réel avec d’autres personnes de foi », précise le document.
« Tout en soulignant ce qu’Internet offre de positif, il est important d’être clair sur ce qui ne l’est pas », affirme les auteurs pour expliquer l’objectif d’un tel document. C’est ainsi qu’après avoir mis en garde contre certains dangers, ils encouragent largement l’utilisation d’Internet, soulignant que « rester timidement en arrière, par peur de la technologie ou pour d’autres raisons, n’est pas acceptable, étant donné les innombrables possibilités positives ».
En conclusion, ce document propose un petit lexique des grandes vertus à cultiver pour « quiconque veut faire un bon usage d’Internet ». « La prudence », tout d’abord, pour « voir clairement les implications, le potentiel de bien et de mal ». « La justice », pour « resserrer l’écart qui existe entre ceux qui possèdent les informations et ceux qui ne les ont pas ». « La force et le courage » enfin, pour « défendre la vérité face au relativisme religieux et moral », pour dépasser « la mentalité de consommation individualiste » et pour rester décent « face à la sensualité et au péché ». (apic/imed/pr)
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